Le Premier ministre congolais, Anatole Collinet Makosso a été photographié vendredi soir dans une discothèque branchée : Le RIALTO. Un night-club particulièrement connu à Brazzaville. Rien d’exceptionnel excepté qu'on peut s'y défouler jusqu'au bout de la nuit. La clientèle est cosmopolite, notables congolais, expatriés plus ou moins jeunes. Une faute politique dans un contexte où le pouvoir d’achat des Congolais a totalement chuté, le manque d’eau dans plusieurs quartiers de Brazzaville, le phénomène de demi-terrain dans la capitale congolaise aggravé par le mauvais état des routes, les « bébés noirs » qui font régner la terreur dans les rues sombres et ruelles faites de sable et de cailloux de Brazza « La Verte », invite tous les responsables publics à la sobriété et à l'exemplarité ?
Dans la nuit de vendredi à samedi, peu avant minuit, le chef du gouvernement du Congo participait à une soirée bien arrosée dans une discothèque très branchée de la capitale située derrière la direction générale de MTN Congo.
Las, Anatole Collinet Makosso se fait filmer entrain de trémousser et d’exécuter la danse « Mopatcho ».
Dans tous les quartiers de Brazzaville, cependant, on tousse sur la question de l'exemplarité.
Au sein des cabinets ministériels, on fronce aussi les sourcils.
«On a changé de monde, il y a des appareils photos partout et des réseaux sociaux, on ne peut plus faire ce genre de choses », peste un conseiller de l'exécutif.
«Cela fait désordre, ce n'est vraiment pas le bon timing », achève son entourage.
Etre Premier ministre, c'est l'être 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, mais cela ne l'empêche pas de répondre à une invitation à un anniversaire dans un restaurant, et de pouvoir s'y rendre librement. Le reste relève de la vie privée. Ce qui compte, c'est la capacité de Collinet Makosso à être dans la totalité de l'exercice de ses fonctions.
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville