Divenié : En prison pour avoir abattu une panthère

Il est incontestable que le Congo-Brazzaville prend très à cœur la question de la protection des espèces intégralement protégées. Meyan Denguidia, secrétaire du village Mollo dans le district de Divenié (sud), vient de l’apprendre à ses dépens pour avoir abattu une panthère dans la journée du 11 mars 2019.

Dénoncé par ses voisins, le chasseur de panthère a été interpellé et mis aux arrêts mardi pour infractions multiples au code forestier.

Il sied de relever que le suspect n’a pas informé les services des eaux et forêts ni les services de police judiciaire. Pis, la terreur faunique s’est permis de transporter l’animal protégé chez lui.

Meyan Denguidia a été déféré à la prison centrale de Dolisie. Il attend sa comparution devant le tribunal correctionnel.

L’animal a été remis au chef de la brigade des Eaux et Forêts, Martial Tomba.

Au Congo-Brazzaville, la panthère compte parmi les espèces qui jouissent de la plus grande protection juridique en raison des menaces qui mettent en danger leur survie, de la diminution constante de leur habitat et de leur population. Il est donc interdit de tuer, manger, vendre, acheter ou posséder, tout ou parties de ces espèces (y compris les dépouilles).

L’Arrêté 3863, en son article 3 précise : Les espèces protégées intégralement ne peuvent faire l’objet d’une chasse sauf pour les besoins scientifiques et les cas des chasses de capture, de contrôle des populations ou de destruction expressément autorisées par le Ministre des Eaux et Forêts.

Malgré les efforts des autorités, le trafic de faune est une réalité au Congo. La panthère n’échappe pas à ce constat. Au regard des multiples interpellations de trafiquants de peaux de panthère à Brazzaville et à l’intérieur du pays, on ne peut que déduire de l’importance de l’abattage de ces félins. Et pourtant la chasse, la capture, la détention, le transport et la commercialisation des espèces intégralement protégées sont interdits.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville