Brazzaville : Un taxi termine sa course dans une boutique

Perdre le contrôle de son véhicule, ça nous est tous arrivé au moins une fois. Perdre le contrôle de son véhicule et que celui-ci termine sa course dans une boutique, c’est moins banal. Mais c’est pourtant ce qui est arrivé à un homme mardi 27 mars 2018, vers 10 h 30mn, sur la grande avenue de l’Union Africaine, en allant vers la Télévision congolaise.

Voilà qui est assez impressionnant. Selon nos recoupements, le conducteur a expliqué plus tard avoir perdu le contrôle de sa voiture tandis qu’il essayait de doubler un véhicule qui se trouvait devant lui et qui roulait trop lentement à son goût. Il a donc tenté de freiner, mais sans succès. Faute des freins, il a perdu le contrôle de son véhicule pendant que des clients se trouvaient à bord.

Fort heureusement, plus de peur que de mal. Les passagers ont été secoués, mais vont bien. Quant au conducteur, il s’en est sorti indemne.

On rappelle que pas un jour ne passe, à Brazzaville et sa banlieue, sans que l’on voie une voiture au fond d’un caniveau, que l’on assiste à une collision de véhicules, ou qu’un camion monte sur une moto ou fauche une personne.

Dans la zone urbaine de Brazzaville par exemple, quelque 563 accidents ont été enregistrés les cinq dernières années, ayant occasionné 652 victimes dont 40 sont mortes sur le coup.

Les autorités qui ont passé au crible tous les accidents mortels de la route ces dernières années pour en analyser les causes estiment que ces accidents de la circulation sont principalement dus à des manquements humains. Le refus de céder le passage, l’excès de vitesse, l’alcool au volant, le non-respect de la distance de sécurité, le non-respect du panneau stop et la défaillance mécanique des véhicules.

Beaucoup de chauffeurs au Congo se limitent simplement à déplacer les véhicules, plutôt qu'à conduire, car ils méconnaissent jusqu'aux règles élémentaires du code de la route, et des signaux de danger, même s'ils sont détenteurs d'un « permis de conduire ».

Jack MAÏSSA / Les Echos du Congo Brazzaville