Congo : une tentative d’assassinat sous les yeux des agents de sécurité du ministre N’Silou et de l'Ambassade des USA à Brazzaville

Les éléments de sécurité du ministre d'Etat Claude Alphonse Nsilou et ceux de l'Ambassade des USA à Brazzaville, ont assisté à distance mercredi 30 avril 2025 à une tentative d’assassinat, avant d’interpeller le suspect. La cible, un homme, la trentaine révolue, échappe de peu à la mort. Touché à plusieurs reprises par la tête par son agresseur, le motif de cette agression reste à cette heure inconnu.

Un jeune homme sdf qui dormait devant le petit jardin entre l'entrée de la résidence du ministre d’État Claude Alphonse N’Silou et l'entrée de l'hôpital Blanche Gomes doit sa survie à la réaction rapide des agents de sécurité du ministre d'Etat et des éléments militaires placés à l'extérieur pour la sécurité de l'Ambassade des États-Unis à Brazzaville, selon le journal Le Troubadour de Brazzaville.

Ce jeune homme, pendant qu'il dormait sur l'un des bancs du jardin, a brutalement été agressé et gravement blessé à 5h du matin par un homme barbu frisant la trentaine.

La victime, malgré ses graves blessures, est venue en courant frapper fortement sur le portail de la résidence du ministre d'Etat pour demander secours en criant.

Les éléments de sécurité du ministre d'Etat et ceux de l'Ambassade des États-Unis sont vite sortis. Ils ont aussitôt neutralisé l'agresseur qui voulait achever la victime, couverte de sang, devant le portail.

La victime a été vite prise en charge par les sapeurs-pompiers et conduite aussitôt au CHU.

L'agresseur, neutralisé, a été remis aux éléments de la gendarmerie.

Depuis plusieurs années, les routes sont devenues dangereuses pour les brazzavillois. Les Kulunas ou bébés noirs sont toujours sur pied de guerre et imposent leur loi dans tous les quartiers et au centre-ville de Brazzaville, la capitale congolaise.

L'insécurité ressentie dans les quartiers de Brazzaville connaît une tendance à la hausse significative.

Déstabilisée par la consommation de drogue et la pression migratoire, la ville a basculé dans une violence aux accents latino-américains.

La capitale congolaise n'est plus l'Eden du temps d'avant.

L'alcool et les rassemblements musicaux agissent comme des mèches lentes. Les armes comme des détonateurs.

Chaque automobiliste ou presque dispose de sa machette, indispensable face à une nature sauvage. C'est un équipement de sécurité, au même titre que la roue de secours.

Les armes blanches pullulent malgré la présence des postes avancés dans plusieurs quartiers de Brazzaville. Les fusils à canon scié et crosse coupée sont à la mode pour braquer. Ils se portent sous un vêtement ample ou même à califourchon sur une moto.

Au cours du traditionnel réveillon d’armes de fin d’année, le 31 décembre dernier à Brazzaville, Denis Sassou-N’Guesso, le chef suprême des armées, assure avoir « entendu que vous vouliez que cela change ». Il en a profité surtout pour tracer quelques perspectives pour l’année 2025.

Le Président de la République a demandé à la force publique de poursuivre, en 2025, l’effort d’éradication complète du grand banditisme dans les grandes villes et à l’intérieur du pays. En sus de l’éradication du grand banditisme urbain, la force publique devrait également contrôler les frontières nationales afin qu’elles ne soient pas des passoires des hors-la-loi venus d’ailleurs.

« Ainsi, avec la mise en œuvre des missions permanentes comme cela vient d’être dit par le chef d’état-major général des Forces armées congolaises et des quelques instructions que je viens de donner et avec le lien étroit qui existera toujours entre la Force publique et son peuple, nous pensons que nous allons maintenir un climat de paix totale dans notre pays », a déclaré le chef suprême des armées.

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville

Photos : DR