Brazzaville : Un kuluna attaqué et grièvement blessé à l’arme blanche

Un kuluna du quartier Météo et élève au collège Pierre Savorgnan de Brazza, a été attaqué et grièvement blessé à l’arme blanche par d’autres kulunas. L’agression s’est produite ce lundi 24 février 2025, vers 10h, au Château d’Eau. Les assaillants ont utilisé sa propre machette pour le frapper.

Ils imposent désormais leur loi à coups de gourdin ou de Douk-Douk, ce couteau de poche inventé par la coutellerie Cognet en 1929. Ils gagnent du terrain dans la capitale congolaise.

Tant pis si, pour un téléphone, des bijoux ou quelques billets, ils doivent sortir la machette.

Violents et sans états d’âme, les « kuluna» sèment la terreur dans les rues de Brazzaville. Ils sont là. Toujours en bande, armés et dangereux. Il y a des quartiers de la ville capitale, où l’on n’ose plus aller la nuit.

On parle d’un niveau d’attaque bestial ne faisant pas de quartier. Les victimes s’en sortent délestées de leurs biens avec, à la clef, de profondes balafres au visage, des bras amputées quand elles n’y laissent pas leur vie.

Dans certains quartiers de Brazzaville, les populations excédées sont parfois obligées de se constituer en « milices d’autodéfense », une pratique qui va pourtant à l'encontre des lois et règlements de la République.

La population a commencé à faire vengeance elle-même avec le nouveau phénomène qu’elle appelle "barbecues".

Il suffit de jeter un coup d’œil sur les réseaux sociaux et vous verrez comment les «kulunas » sont en train d’être brulés, sans pitié et remords, dans les quartiers de Brazzaville.

« Dans l’intérêt de préserver la paix et la sécurité de nos citoyens, il nous faut absolument barrer la route et mettre hors d’état de nuire ces bandits, ces criminels et leurs complices », déclarait André Gakala Oko, procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Brazzaville, appelant, en avril 2017, les officiers de police judiciaire relevant de sa juridiction à aller en guerre contre les «kuluna », en s’impliquant dans les patrouilles judiciaires instituées pour traquer ces bandits qui sévissent dans les quartiers de Brazzaville.

De la parole aux actes, le peuple attend de retrouver sa quiétude en vaquant à ses occupations, sans peur ni crainte d'agression, quelle que soit l'heure, dans tous les coins et recoins de Brazzaville.

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville

Photo : DR