Au Congo-Brazzaville, la gendarmerie poursuit sa lutte contre le trafic de produits animaliers intégralement protégés. Des agents de la région de gendarmerie d’Owando et de la compagnie d’Oyo, en collaboration avec les agents de la direction départementale de l’Economie forestière de la Cuvette, soutenus techniquement par le Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage (Palf), ont mis fin aux agissements de deux présumés trafiquants de deux peaux de panthère et d’écailles de pangolin géant, interpellés, le 3 avril dernier, dans la sous-préfecture d’Oyo, département de la Cuvette (nord).
Selon une source proche du dossier, les deux présumés délinquants fauniques seraient dans un réseau mafieux. L’un aurait acheté ces produits dans la sous-préfecture de Gamboma, dans le département des Plateaux, et les auraient transportés à Oyo afin de les revendre. Les deux peaux de panthère et les écailles de pangolin ont été stockées dans la maison de son complice à Oyo pendant plusieurs jours.
Les deux trafiquants de produits animaliers intégralement protégés risquent une peine ferme allant jusqu’à cinq ans ainsi que des amendes à hauteur de cinq millions FCFA chacun, conformément à la loi.
L’éléphant, la panthère et le pangolin géant sont des espèces animales intégralement protégées en République du Congo.
L’article 27 de la loi congolaise portant protection de ces espèces animalières dispose : «l’importation; l’exportation; la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées; ainsi que de leur trophées sont strictement interdits; sauf dérogation spéciales de l’administration des eaux et forêts pour les besoins de la recherche scientifique».
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville