Brazzaville : déchets à la pelle sur l’avenue des 16e

Depuis plusieurs semaines, l’avenue des 16e à Brazzaville, croule sous les ordures non ramassées dégageant une odeur nauséabonde, et qui rétrécissent les aires de circulation et constituent un véritable danger pour la libre circulation des biens et des personnes. Une attitude qui frise la désolation la plus totale à quelques semaines du début du sommet des trois Bassins forestiers tropicaux de la planète qui sera organisé par le Congo les 26, 27 et 28 octobre prochains à Brazzaville.

Des tas de feuilles de peaux de maïs séchées, vieilles chaussures, bouteilles en plastique de toutes les couleurs, contenants en polystyrène, la plupart jaunis par le temps, morceaux de cuvette en plastique, des sachets, vielles sandales en caoutchouc, valises usagées, cuillères en plastique, gobelets, bouchons, emballages de biscuits et bonbons, tubes de déodorant, crème pour la peau, shampoing et bouteilles d’huile vides…sur l’avenue des 16e : c’est le spectacle visible sur ces images.

L’insalubrité a toujours été un problème dans la capitale congolaise. Brazzaville a toujours été insalubre mais là, ce sont des montagnes de déchets qui attendent d’être ramassés.

Ici sur l’avenue des 16e, il y a juste des déchets partout.

Un biotope entre les mouches et grillades. La poubelle se dispute l'espace avec les grillades vendues à La Cour Des Grands, la grande usine à loisirs très chaude le week-end à Brazzaville.

En plus du problème de collecte, il y a un besoin de sensibilisation énorme auprès des commerçants et des consommateurs pour qu’ils arrêtent de jeter leurs ordures n’importe où.

Cela doit s’accompagner de moyens pour les responsabiliser : il faudrait mettre à leur disposition des bennes à ordures pour qu’ils puissent ramasser et stocker les déchets eux-mêmes en attendant le passage du service de collecte. Il n’y a qu’à voir les moustiques qui s’accumulent sur les déchets un peu humides et qui peuvent véhiculer des maladies.

La ville capitale est confrontée à de sérieuses difficultés liées au manque criard de moyens financiers et de logistiques adéquats pour assurer la salubrité publique de la ville.

C’est pénible de comprendre que des véhiculent se frottent avec les passants sur la route, et de facto, la voie devient petite rendant difficile la libre circulation.

A cause du retard de collecte des déchets, certains riverains semblent abandonner à eux-mêmes et c’est le désordre qui y règne.

Vivement que le Congo s'engage profondément dans le combat en faveur de la planète, encore va falloir que la population emprunte le pas.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville