Pays dépendant essentiellement des énergies fossiles, le Congo vient de se doter d’un Centre d’excellence de recherches sur les énergies renouvelables

Le Président congolais, Denis Sassou N’Guesso, a inauguré dimanche 23 avril à Oyo, à 400 kilomètres au nord de Brazzaville, le Centre d’excellence de recherches sur les énergies renouvelables, en présence de son homologue bissau-guinéen, Umaru Cissoko Embalo, en visite de travail dans le pays.

Ce centre est bâti sur un terrain sablonneux de 10 000 mètres carrés à la sortie nord d’Oyo.

Cet établissement est le « fruit de la coopération » entre le Congo, le groupe pétrolier italien Eni et l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI).

« C’est un centre qui vise à développer des recherches appliquées dans le domaine des énergies renouvelables. Notre pays a de grandes potentialités en matière des ressources énergétiques renouvelables, et ces potentialités s’articulent autour de l’hydroélectricité, la biomasse, l’éolienne et le solaire », explique Gabin Dimitri Ngantso, attaché à la recherche scientifique au Ministère congolais en charge de la Recherche scientifique.

Rien que pour l’hydroélectricité, le Congo-Brazzaville a des potentialités estimées à 22 000 mégawatts, mais à peine 3 % sont exploités à ce jour.

Les travaux du centre d’Oyo ont duré cinq ans et leur coût est estimé à 24 millions d’euros, soit plus de 15,7 milliards de francs CFA.

« Le but ultime du centre n’est pas seulement d’étudier les possibilités de diversification énergétique, mais aussi de promouvoir l’accès à l’énergie renouvelable », affirme Claudio Desclazi, directeur général du groupe italien Eni.

Le Centre d’Oyo accueillera des chercheurs du Congo, ceux d'autres pays d'Afrique mais aussi d’ailleurs.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville