Pointe-Noire : Falaise qui s’effrite, maisons menacées au quartier André Jacques, le combat infini contre l’érosion

L'urgence dure depuis plusieurs années, mais les pluies diluviennes de ces derniers temps ont encore amplifié le problème, et depuis ces intempéries, la gravité de la situation a été perçue par les habitants du quartier André Jacques (zone située en face des cimetières de Mont-Kamba) dans le quatrième arrondissement Loandjili, à Pointe-Noire, la capitale économique du Congo.

Avec le réchauffement climatique et l’urbanisation, le quartier André Jacques n’a jamais autant été menacé par l’érosion. Faut-il accepter la situation et s’adapter ou tout faire pour contrer la nature ? Les jérémiades et grincement de dents fusent de partout.

Inondations et glissements de terrains, maisons éventrées, cour d'école au bord du précipice, route principale transformée en ravin : au quartier André Jacques, les habitants assistent impuissants à l'érosion qui engloutit tout sur son passage dans ce quartier de la ville océane, conséquence d'un urbanisme sauvage en République du Congo.

Pour tenter de protéger leur domicile, les riverains construisent des digues en empilant des sacs remplis de sable, dans l'espoir de ralentir l'éboulement.

Ils estiment cependant que "l’État congolais, garant de la chose publique, doit prendre ses responsabilités en urbanisant le quartier".

En attendant, avec le retour des pluies, les habitants disent craindre le pire.

Vivement que la municipalisation additionnelle de Pointe-Noire pense à apporter une solution idoine car les maisons tombent déjà une à une.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville