En plantant des arbres, sous toutes leurs formes (le vétiver, le bambou de chine, le manguier, l’eucalyptus, le corossolier, l’avocatier…) au quartier Manianga dans le 6ème arrondissement de Brazzaville, l’association Les amis des enfants, dirigée par Ciani Quevain Yoka, s'est engagée dans de multiples actions visant à transformer Talangaï tout en impliquant les citadins, pour faire face à un environnement urbain de plus en plus artificiel et normé partout où cela est possible: les rues, les trottoirs, les pieds d'immeubles, pour que chaque espace vert ait une utilité autre que de simplement être regardé, que chaque espace public laisse place à une appropriation collective et non exclusive.
On rappelle que le Congo-Brazzaville est le premier pays à expérimenter en 1975 le clonage et le bouturage des eucalyptus. La loi a institué, depuis 1986, le 6 novembre comme journée nationale de l'arbre.
Le pays regorge du cinquième des forêts du Bassin du Congo qui représentent au total 140 millions d’hectares, soit le tiers de la superficie des six pays qui le couvre: Congo-Brazzaville, Centrafrique, Gabon, Cameroun, Guinée Equatoriale et République démocratique du Congo (RDC).
La FAO indique que le Bassin du Congo perd chaque année 800.000 hectares des forêts, du fait de l’action de l’homme.
La capacité des arbres à absorber le dioxyde de carbone est bien connue et joue un rôle fondamental dans la lutte contre le changement climatique. Mais leur rôle ne s'arrête pas là : ils sont aussi capables d'absorber d'autres composés chimiques aériens.
Les résultats d'une étude publiée le 21 octobre dernier dans la revue Science Express révèlent que les capacités d'absorption de la pollution atmosphérique par les forêts auraient été largement sous-estimées. La forêt n'a pas fini de nous surprendre...
Germaine Mapanga