Moungoundou-Nord : planter un arbre est une chose et l'entretenir en est une autre, Adrien Mavoungou a montré l’exemple ce samedi

Planter un arbre est une chose et l'entretenir en est une autre. Dans trois ans on verra ceux qui ont effectivement planter et ceux qui ont planté juste pour la photo. Et pour ce premier samedi du mois de juillet 2025, et sous le haut éclairage du Sous-préfet, Adrien Mavoungou, la ville de Moungoundou-Nord dans le Niari (sud) s’est mobilisée ce matin pour nettoyer et entretenir les essences fruitières de la Sous-préfecture.

De façon à cueillir une bonne récolte de fruits, Adrien Mavoungou et son équipe ont tenu d’abord à apporter un soin particulier aux arbres fruitiers de manière à écarter les risques de maladies et les parasites pour favoriser la pénétration du soleil et une bonne circulation de l’air.

Ils ont aussi ôté les plantes grimpantes sauvages et éliminer les mauvaises herbes sur 30 cm autour des arbres fruitiers : deux paramètres très importants dans le bon développement et la maturation des fruits.

Depuis son installation à la tête de la Sous-Préfecture de Moungoundou-Nord, et en adéquation avec la clairvoyante vision écologique du Président congolais, Denis Sassou-N’Guesso, Adrien Mavoungou s'est donné l'ambition de créer un verger communautaire autour de l'Hôtel de la Sous-préfecture. En quatre ans, cette activité s'est consolidée à chaque édition de la Journée nationale de l'arbre célébrée chaque 6 novembre de l’année.

On y dénombre plusieurs espèces en croissance continue et admirable telles : le safoutier, le goyavier, le pamplemoussier, le mandarinier, l'oranger, l'avocatier, ...

A l'allure où évoluent certaines de ces essences notamment celles mises sous terre en 2021, il est probable que les premières récoltes soient envisagées d'ici deux ans.

Dans la mise en œuvre de cette ambition, il sied de noter l'apport non moins important de la hiérarchie départementale particulièrement celui de Frédéric Baron Bouzock, ancien Préfet du Niari, qui en 2021 avait fait don d'une cinquantaine de plants à la Sous-préfecture de Moungoundou-Nord.

Ces plants avaient été répartis et distribués à l'ensemble des villages et quartiers ainsi que les autres structures administratives (services déconcentrés).

Au regard du rôle que joue l'arbre au triple plan social, économique et écologique tant pour les générations actuelles que futures, une telle initiative qui a tout son sens est à saluer et à pérenniser.

On rappelle qu’au Congo-Brazzaville, l’arbre est un compagnon inséparable de l’homme, y compris par la branche transformée en canne en bois qui souvent assiste ce dernier, pour son équilibre locomoteur, pendant le troisième âge.

Plus qu’un symbole, l’accompagnement de l’être humain par l’arbre se révèle incontournable dès lors que la forêt incarne, tout à la fois, la médiation et le dialogue. C’est sous l’arbre à palabres, véritable institution traditionnelle, que sont trouvées les solutions les plus inattendues aux problèmes du village.

La forêt ne sera plus uniquement une ressource pour son bois, mais encore davantage par l’action exercée sur la vie en société et l’oxygène vital qu’elle libère pour la survie de l’humanité.

En outre, au cœur de la lutte contre les érosions, les inondations ou les glissements de terrain, les arbres accélèrent les différents processus de rétablissement ou de régénération.

Par ailleurs, les forêts confèrent de nombreux avantages en matière de santé.

Selon certaines études, un produit pharmaceutique sur 4 est fabriqué à base d’arbres, grâce à leurs propriétés médicinales largement reconnues depuis la nuit des temps.

Enfin, sources d’approvisionnement en denrées alimentaires pour les hommes et les animaux, les arbres rendent l’air plus sain en devenant des réservoirs de séquestration de carbone, contribuant à la réduction de gaz à effet de serre.

Au Congo-Brazzaville, les populations mesurent à présent l’importance de l’afforestation et du reboisement, après avoir mis en doute l’option visionnaire et anticipatrice de Denis Sassou-N’Guesso d’étendre et densifier les forêts, au regard du couvert végétal du pays, sur une superficie de plus de 60% du territoire national.

L’urgence climatique d’aujourd’hui, les canicules de ces derniers temps, les incendies de forêts, l’ensablement des cours d’eau, il n’a pas fallu plus que ces phénomènes pour illustrer l’imminence d’un danger qui menace le Congo-Brazzaville.

La situation, déjà bien connue, demeure préoccupante. Le tout réside dans la volonté d’agir et d’y consacrer les efforts nécessaires. Là où subsiste une volonté, il y a toujours une brèche pour la réussite.

Pour sa part, le Congo-Brazzaville et son Président pourraient se prévaloir d’une visibilité ancienne, voire lointaine, en ce qui concerne la préservation des écosystèmes forestiers.

A ce sujet, une loi promulguée le 11 septembre 1984 a institué, au Congo, la Journée nationale de l’arbre, pour laquelle, le 6 novembre de chaque année, tout citoyen congolais est tenu de planter un arbre d’essence fruitière ou d’espèce forestière.

40 ans après son instauration, la Journée nationale de l’arbre est devenue une tradition et une pratique durable, de portée patriotique, à travers l’adhésion et la participation massives des populations à cette œuvre salutaire.

Chaque congolaise et chaque congolais accomplissent ce devoir citoyen avec ferveur et en toute responsabilité.

Jean-Jacques DOUNDA / Les Echos du Congo-Brazzaville