L’opération a été lancée en octobre 2023 par les plus hautes autorités congolaises. Des forces de police nationale étaient sur le terrain pour déguerpir les commerçants qui occupaient illégalement les trottoirs. Et la capitale congolaise était propre au grand plaisir des participants au sommet des trois grands bassins forestiers du monde, à savoir, l'Amazonie, Bornéo Mékong et le Congo, pour débattre de la gouvernance des écosystèmes forestiers face aux changements climatiques dans le monde.
Une opération qui avait notamment entrainé la destruction des commerces anarchiques par les engins du génie militaire dans les rues de Brazzaville.
En effet, l’opération libérez les trottoirs selon le Gouvernement ” est un acte qui vise à préserver le domaine public en procédant à l’embellissement de la ville “.
Mais un an seulement après cette descente, les commerçants sont de nouveau de retour et plus nombreux encore.
Dans plusieurs endroits de la capitale, les commerçants envahissent non seulement sur les trottoirs mais également une partie de la chaussée destinée au passage des véhicules.
Ils vendent ainsi en logeur de journée jusqu’a dans la soirée.
Cette obstination des commerçants devient un véritable casse – tête chinois pour les autorités.
Le fait d’occuper les trottoirs expose les populations au danger dans la mesure où les passants sont obligés de marcher sur la route puis cela entraine un ralentissement de la circulation.
Plusieurs observateurs estiment qu’il faudrait infliger des sanctions pénales accompagnées d’une lourde amende pour que ces commerçants puissent définitivement libérer les trottoirs.
Mais se pose un contexte social difficile.
Nombreux affirment vendre ainsi pour subvenir aux besoins des familles et avoir de quoi se nourrir.
Les jeunes commerçants préférant exercer la vente de la friperie pour ne pas se livrer à des pratiques condamnées par la loi.
Que faut-il faire donc face à cette situation qui perdure ?
Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville