Congo : La nouvelle ruée vers l'or accélère la destruction de la rivière louemé à Mvouti dans le département du Kouilou

L’orpaillage correspond à la recherche et l’exploitation artisanale de l’or dans les rivières aurifères. Certaines zones du monde, dont le Congo-Brazzaville, sont fortement touchées par l’orpaillage illégal. Au village Bilala, à un jet de pierre de Mvouti dans le département du Kouilou, le processus qu’utilisent les orpailleurs illégaux, notamment des ressortissants de la République démocratique du Congo (RDC) nuit gravement à l’environnement et à la rivière louemé à cause du mercure qui est utilisé pour amalgamer l’or.

La lutte contre l’orpaillage illégal constitue l’une des priorités incontournables de la préservation de la forêt congolaise, véritable poumon vert ô combien précieux dans la lutte contre le réchauffement climatique et l’extinction de la biodiversité.

Malheureusement dans le district de Mvouti, l’orpaillage illégal entraîne, depuis plusieurs années, à une déforestation massive et le développement de trafics de drogues et de personnes, mettant en danger la population locale.

Le processus qu’utilisent des ressortissants de la République démocratique du Congo (RDC) nuit gravement à l’environnement et à la rivière louemé à cause du mercure qui est utilisé pour amalgamer l’or.

Lorsque ce polluant dangereux est exploité dans des rivières, le processus permet à des bactéries de transformer le mercure en méthylmercure, un neurotoxique puissant, qui est ingéré par les êtres vivants à proximité.

Les poissons vivants dans ces zones sont alors contaminés et, suivant la chaine alimentaire, la population locale qui s’en nourrit aussi.

Actuellement l’orpaillage illégal dans le district de Mvouti dans le Kouilou emploie plusieurs ressortissants de la RDC pour une extraction de plusieurs grammes d’or par mois.

Il faut 1,3kg de mercure pour 1kg d’or, l’impact environnemental et sanitaire est devenu un véritable fléau pour Mvouti et toutes les zones concernées.

Face aux ravages de la pollution au mercure engendrée par les activités d’orpaillage illégal, les populations du village Bilala interpellent les pouvoirs publics afin de trouver une solution idoine.

Chaque jour, l’eau de la rivière louemé est toujours aussi trouble. Les orpailleurs originaires de la RDC eux, sont toujours aussi nombreux.

Il faut que ça cesse, si on n'éradique pas l'orpaillage illégal au Congo-Brazzaville, nos rivières ne seront plus jamais comme avant.

Jean-Jacques DOUNDA / Les Echos du Congo-Brazzaville