Pointe-Noire : les restaurants sur les toits sont de plus en plus nombreux

Ils ne sont répertoriés nulle part, sont parfois à peine visibles de la rue : à Pointe-Noire, la capitale économique du Congo, les restaurants sur les toits sont de plus en plus nombreux.

Pour quiconque dispose d’une terrasse dans la ville océane et veut arrondir ses fins de mois, il suffit de proposer ses plats.

Charmante escapade souvent, mais ces restaurants n’ont aucune existence légale, fiscale, et donc ne sont l'objet d’aucun contrôle sanitaire.

Les conditions de salubrité y sont parfois loin d’être parfaites.

Intoxication assurée ! Les sanctions que peuvent encourir les restaurateurs qui ne respectent pas la réglementation sanitaire tardent à tomber comme une pluie dans le désert.

Même les rues de la deuxième ville du pays sont bordées de petites tables et de bancs ou les gens s’installent pour prendre un repas rapide et bon marché.

Qu'importe si les mouches qui volent se déposent sur la nourriture. On les chasse simplement du revers de la main. Que dire de la poussière soulevée par les véhicules et les passants et qui se dépose sur les aliments à peine couverts, leur donnant parfois un arrière-goût d'argile. Personne ne s'en émeut. « C'est normal, on ne peut rien faire contre cela », dit-on.

La consommation d’un aliment contaminé par des bactéries ou par des toxines élaborées par celles-ci est à l’origine d’intoxications alimentaires. Les intoxications alimentaires d’origine bactérienne résultent souvent d'une maîtrise insuffisante des conditions d'hygiène.

Les symptômes de ces intoxications sont souvent identiques (douleurs abdominales, diarrhées, nausées, vomissements, maux de tête, fièvre, etc.) et apparaissent plus ou moins rapidement après l’ingestion d’aliments.

Jack de MAÏSSA / Les Echos du Congo Brazzaville