Congo – Douanes : Dissolution du bureau de l'intersyndicale

Soupçonné d'être corrompu, le bureau de l'intersyndicale des Douanes a été dissout lors d'une assemblée générale à laquelle ont pris part les cadres et travailleurs des services des douanes venus de tous les départements du Congo.

Des bureaux barricadés, de l'obstruction dans l'exécution des décisions de relève ou de nomination aux postes de direction, l'intersyndicale des Douanes congolaises s'est illustrée ces dernier stemps par un mélange de genres qui a fait naître une crise préjudiciable pour la Douane.

La décision de révoquer le bureau a été prise au cours d’une assemblée générale extraordinaire convoquée par Anguios Nganguia Engambé, président du comité de crise dénommé « Action-douane-groupe », le 21 avril, au Palais des congrès de Brazzaville.

Dans le souci de recréer un climat de sérénité au sein de l'administration, ainsi qu' avec sa tutelle, le ministère des Finances s'entend, une commission ad hoc a été mise en place, en attendant l’installation de nouvelles instances syndicales. Cette commission est dirigée par l’ancien député Serge Ingoumba Maliga.

Outre la situation de crise découlant des nominations effectuées par le ministre de tutelle, cette assemblée générale a aussi examiné le point sur la rétrocession de la redevance informatique ainsi que celui relatif à l’utilisation des cadres en instance d’affectation.

Une mention d'excuse a été formulée à l’endroit du Premier ministre, Clément Mouamba, suite à l’insubordination des syndicalistes de débloquer les bureaux barricadés des trois directeurs centraux (Enquêtes douanières, Affaires administratives et financières et Contrôle des services). Les participants à l'assemblée générale ont exigé l’ouverture sans délai de ces bureaux.

Composé des cadres politico-administratifs, des anciens directeurs généraux présents à Brazzaville, des directeurs centraux anciens et en activité, des directeurs départementaux, des anciens syndicalistes des douanes, « Action-douane-groupe » a pour objectif de mettre fin à la crise qui paralyse cette administration.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville