Tous les Congolais attendent avec impatience ce mercredi 20 décembre les conclusions des négociations que leur pays a menées avec le Fond monétaire international (FMI) depuis le 5 décembre dernier.
Le FMI, très exigeant face à un pays qui lui a caché une partie de sa dette estimée à 120% du PIB, devra dire si les deux parties sont parvenues à un accord-programme sur les équilibres macro-économiques et la soutenabilité de la dette comme il l'a fait il y a quelque temps avec ses voisins, tels le Cameroun et le Gabon, tous membres de la CEMAC (la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale).
Hier, des journalistes ont été invités au ministère des Finances pour enregistrer les conclusions des négociations qui ont démarré le 5 décembre dernier. Mais, rien n'a été fait après de longues heures d'attente.
Apparemment, les derniers points des négociations ont été discutés jusque tard dans la nuit entre les deux parties.
Nombreux sont les Congolais qui estiment qu'un programme avec le FMI devra permettre de relancer une économie en panne et améliorer une situation sociale marquée tout au long de l'année 2017 par des grèves à répétition, notamment dans les secteurs sociaux.
La jarre des finances de l'Etat congolais est tellement percée qu'il faut un travail patient, mais déterminé, pour la colmater. Fortement secoué par la fraude, le Congo-Brazzaville actuellement pris dans une crise financière de grande ampleur, peine à payer les salaires des fonctionnaires, les pensions des retraités et les bourses des étudiants.
Germaine Mapanga / Les Echos du Congo Brazzaville