Congo : La veille des fêtes de fin d’année tétanisée par un marasme économique sur fond de crise sociale

Les fêtes de Noël et du nouvel an approchent à grand pas. Le scintillement des guirlandes devant les boutiques et le concert des pétards dans tous les coins de rue sont des signes révélateurs. Mais seulement voilà, la crise économique que traverse le pays depuis la chute des prix du baril de pétrole, risque de porter un coup dur aux festivités.

A quelques semaines des fêtes marquant la fin de l’année 2017, des bar-restaurants, des boutiques et autres annoncent les couleurs, les décorations sont visibles dans certaines rues.

Des gadgets et autres jouets pour enfants sont déjà sur le marché. Mais c'est à croire que les congolais ne s’intéressent pas vraiment à la chose.

Le sujet s’invite à peine dans les discussions. A l’instant, beaucoup semblent ne pas être concernés par ces festivités de fin d'année. Surtout que les conditions pour festoyer manquent cruellement.

Pour bon nombre de congolais, cela est dû à la crise économique qui étrangle actuellement le pays.

«Le manque d’argent ne donne pas envie voire le courage de fêter à l’exception d’un miracle», regrette un père de famille, agent de la fonction publique.

Dans les marchés de Brazzaville, Pointe-Noire et Dolisie, c'est le même refrain. «Avec cette crise presque personne ne fait des affaires. Donc les clients ne viennent pas. Même si tu sors, la probabilité est forte que tu rentres sans revenu», raconte un commerçant au grand marché de Tié-Tié à Pointe-Noire, la capitale économique du Congo.

Visiblement, tout le monde semble déplorer cette situation et souhaite que les prochaines discussions annoncées entre le gouvernement congolais et le FMI connaissent un dénouement heureux.

Mais quelle que soit la physionomie du mouton, la fête aura bel et bien lieu au Congo-Brazzaville !

Edwige KISSINGER / Les Echos du Congo Brazzaville