Le ministre congolais de la Communication et des médias, porte-parole du gouvernement, Thierry Lézin Moungalla, et son homologue de la RDC, Lambert Mende Omalanga, ont animé une table-ronde le 21 novembre à Brazzaville, dans le cadre de la troisième édition des Journées des nouvelles technologies de l’information et de la communication tenues du 20 au 21 novembre. Une occasion pour les deux personnalités d'aborder la lancinante question des interférences en matière de communications notées entre Brazzaville et Kinshasa.
Le Congo-Brazzaville et sa voisine de la République démocratique du Congo entendent optimiser les opportunités qu’offre la transition numérique, en répartissant de façon équitable les espaces de fréquences.
Brazzaville déplore depuis bien longtemps déjà, le fait qu’une bonne partie de ses fréquences, surtout au niveau de l’espace Pool-Malebo, soit occupée par les installations de la RDC.
Outre la problématique de gestion « intelligente » des fréquences audiovisuelles, qu'un comité de coordination s’emploie à organiser depuis quelques années, les deux ministres ont dans leurs interventions, insisté sur le coût d’investissement et la nécessité de former des jeunes cadres dans ce domaine.
« Il s’agit d’un processus international qui suppose une coordination entre les États, c’est le cas entre notre pays et la RDC voisine », a admis Thierry Moungalla.
Du coté de la RDC, la résolution de ce problème qui relève autant du bon sens que du bon voisinage trouve une réelle volonté, dont Lambert Mende Omalanga ne fait pas mystère.
« Je suis venu inviter le ministre Thierry Moungalla, pour qu’on puisse clôturer ce dossier sur la gestion des fréquences. Ce qui est dû à la République du Congo doit revenir au Congo, et ce qui appartient à la RDC restera à la RDC. Avec le numérique, il sera possible de satisfaire les deux parties sans gêner l’autre », a-t- il confié.
Les deux ministres ont promis de se rencontrer dans les prochains jours, afin de trancher définitivement le problème de répartition des fréquences audiovisuelles.
Quant au déploiement effectif de la TNT au Congo-Brazzaville, le ministre Moungalla a précisé que celui-ci se fera courant premier trimestre 2018, dans cinq villes pilotes, à savoir Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie, Ouesso et Oyo.
La prochaine étape consistera à brancher les trente-trois autres localités choisies par le projet.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville