Congo – FMI : Serait-ce le retour du P-A-S?

Les services du FMI ont conclu une mission pour entamer des discussions avec la République du Congo vers un programme financier supporté par le FMI et pour finaliser les discussions sur la consultation au titre de l’Article IV des Statuts du FMI.

Voici l'intégralité du communiqué de presse publié à l'issue de cette mission.

L'équipe du FMI a fait des progrès notables dans l'analyse des politiques des autorités pour 2017 et le moyen terme et de leurs implications sur la soutenabilité budgétaire et la stabilité externe.

Les autorités visent à renforcer les marges de manœuvre de la République du Congo, conformément à l'objectif régional de sauvegarder la stabilité extérieure.

Les discussions se poursuivront au cours des prochaines semaines sur un ensemble de mesures qui pourraient être appuyées par le FMI.

Une équipe du FMI dirigée par M. Abdoul Aziz Wane s'est rendue à Brazzaville du 20 février au 8 mars 2017 pour entamer des discussions sur un éventuel programme appuyé par le FMI et finaliser les discussions sur la consultation de l'article IV de 2017.

À la fin de la mission, M. Wane a fait la déclaration suivante:

« La baisse des prix internationaux du pétrole fait subir des difficultés considérables à l'économie de la République du Congo, qui s‘est fortement contractée en 2016. Le choc pétrolier a coïncidé avec les efforts du gouvernement visant à améliorer l'infrastructure du pays et à augmenter les salaires des fonctionnaires. En conséquence, la dette publique a augmenté à 77 pour cent du PIB, et les marges de manœuvre du gouvernement ont été érodés. En particulier, les réserves internationales imputées de la République du Congo sont tombées à 2 mois d'importations. Les prêts improductifs ont augmenté du fait de l'accumulation des arriérés du gouvernement qui a affaibli les entreprises privées. Le gouvernement a accumulé des arriérés extérieurs en 2016 et 2017.

« Dans ce contexte, les autorités visent à renforcer les marges de manœuvre de la République du Congo, conformément à l'objectif régional de sauvegarder la stabilité extérieure. Cela implique un ajustement budgétaire important pour renforcer la confiance des investisseurs, contenir la dette publique à des niveaux durables et stimuler la croissance. L’équipe du FMI se félicite des objectifs des autorités d‘ajuster leur enveloppe de dépenses en priorisant les projets d'investissement, tout en protégeant les dépenses sociales et les filets sociaux. Les autorités ont l'intention de stimuler les efforts de mobilisation des recettes pour minimiser les réductions des dépenses. Elles ont pris bonne note de la concentration des paiements au titre du service de la dette au cours des trois prochaines années qui complique considérablement leurs efforts d'ajustement.

« L'équipe du FMI a fait des progrès notables dans l'analyse des politiques des autorités pour 2017 et le moyen terme et de leurs implications sur la soutenabilité budgétaire et la stabilité externe. Les discussions se poursuivront au cours des prochaines semaines sur un ensemble de mesures qui pourraient être appuyées par le FMI.

« La mission du FMI a été reçue en audience par son Excellence le Premier ministre Clément Mouamba; L’équipe a rencontré le Ministre d’État de l'Économie, du Développement industriel et de la Promotion du secteur privé, M. Ondongo; le Ministre de la Planification, des Statistiques et de l'Intégration, Mme Ebouka-Babackas, ministre par intérim des Finances; le Ministre de l’aménagement du territoire et des grands travaux, M Bouya; le Ministre de la Santé et de la Population, Mme Mikolo; le Ministre des affaires sociales, de l'action humanitaire et de la solidarité, Dinga-Dzondo; et de hauts fonctionnaires de la Direction nationale de la Banque centrale, ainsi que des représentants du secteur privé et des partenaires au développement.

«La mission tient à remercier les autorités pour l'accueil chaleureux et la collaboration. »

Bertrand BOUKAKA/Source : Département de la communication du FMI