RDC – Musique : Koffi Olomide interdit à huit chroniqueurs de citer son nom

Dans un courrier qu’il a posté sur sa page Facebook certifiée le 9 février, Koffi Olomide signale aux chroniqueurs concernés par son interdiction qu’il s’agit de la « dernière mise en garde ». Il joute qu’il n’hésitera pas à porter plainte en cas de récidive.

Dans ce courrier dont une copie serait déjà transmise au procureur général de Kinshasa en date du 8 février, Koffi Olomide dresse la liste des chroniqueurs mis en cause. Il s’agit de : Naty Lokole, Ken Mpiana, Thierry Mombaya, Vincent Tshiluizi, Aydor, Chantal Bola, Popol Mupasula et Mbuta Lukasu .

À leur endroit, Koffi est on ne peut plus clair ; « Interdiction formelle de citer mon nom dans vos émissions de chroniques musicales : télévision, YouTube et autres », écrit-il.

Koffi Olomide serait excédé par les propos des huit chroniqueurs indexés à qui il fait une « dernière mise en garde ».

Il leur reproche leur manque de retenue parlant de sa vie privée. « Je suis au regret de constater que mon nom est cité abusivement et sans vergogne à longueur de journée dans vos chroniques musicales, ternissant ainsi mon image et allant jusqu’à porter atteinte à ma vie privée », s’indigne l’artiste.

Dès lors, ajoute-t-il, évoquant la loi fondamentale de la République démocratique du Congo, « Je m’oppose catégoriquement à cette pratique aussi légère et sans scrupule et tiens à vous informer que votre agissement constitue une violation de l’article 31 de la Constitution de notre pays qui garantit le droit à la vie privée ».

Il achève sa communication par une mise en garde soulignant avoir mis au parfum le procureur général de la République de l’outrage dont il se dit victime. « Je mets en copie monsieur le procureur général auprès de qui je n’hésiterai de porter plainte contre vous, si vous vous entêtez au lieu de vous amender », menace-t-il.

De nombreuses personnes ont réagi à la démarche de Koffi Olomide.

Si ses fans trouvent la démarche justifiée, d’autres disent qu’en tant que musicien de renom, Koffi ignore qu’une personnalité publique est une personne bien exposée et soumise à de controverses. L’artiste devrait si besoin, prendre conseil auprès de ses avocats, sur la notion de personnalité publique qui aliène de fait une partie de ses droits privés et l’expose davantage qu’un citoyen lambda.

Beaucoup d’autres par contre, estiment l’artiste mal placé pour donner des leçons de morale et parler de dignité. Lui dont la thématique musicale, les chansons et surtout la chorégraphie sont depuis meublées par l’outrage pornographique, en agressant les bonnes mœurs, n’a jamais été porté devant les tribunaux par des tiers, pour attentat à la pudeur. 

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville