Michel Boyibanda « Vieux Bobo » est mort mercredi 9 octobre 2024, à l’âge de 81 ans, à Brazzaville, laissant derrière lui une empreinte indélébile dans le cœur des Congolais et dans l'Histoire de la musique congolaise et africaine. Depuis l'annonce de son décès, une véritable pluie d'hommages s'abat dans les médias. Angélou Chevauchet, Gan’Cach, l’une des plus belles voix de la musique congolaise de ces trente dernières années, a fait honneur à sa mémoire.
Amis, proches et famille se succèdent dans les éditions spéciales des chaînes télé et radio pour honorer la mémoire de Michel Boyibanda. Angélou Chevauchet, Gan’Cach, a tenu à lui adresser quelques mots.
« Puisse l'âme de " vieux Bobo " grand frère de " son ", reposer en paix », nous a confié Angelou Chevauchet, incontestablement l’une des voix irrésistibles de la musique congolaise. Pour s’en convaincre, il faut écouter « Ziana », son plus grand succès…
« Merci infiniment d'avoir fait partie des doyens qui ont balisé le chemin des musiciens congolais en particulier », a-t-il ajouté.
Michel Boyidanda s’est éteint le mercredi 9 octobre à Brazzaville. Il luttait contre la maladie depuis de nombreuses années, quasiment abandonné à lui-même, en dépit de nombreux appels de détresse qu’il ne cessait de lancer. L’artiste Michel Boyibanda, « vieux Bobo » pour les intimes, n’a pu se remettre d’un Accident Vasculaire Cérébral (AVC) qui l’avait frappé depuis 2015.
Cet artiste musicien disposant de potentialités indéniables, a bercé le cœur des mélomanes de la rumba, à travers ses œuvres musicales. Il a eu la chance d’exprimer ses talents d’artiste musicien à l’époque où le secteur ne regorgeait que d’artistes musiciens rompus, disposant de talents artistiques innés, non corrompus, ni moins falsifiés ou favorisés par les atouts environnementaux.
Dans le cercle fermé des artistes musiciens des deux rives, Michel Boyibanda a réussi à se frayer un chemin et marquer de son empreinte la Rumba par ses chansons inspirées des faits de société et d’autres où il ne manquait de prodiguer des conseils à ses mélomanes ou même à ceux qui étaient épris de passion pour les chefs-d ’œuvres musicaux.
Gardons-le dans nos cœurs, comme nous chérissons notre jeunesse. « Vieux Bobo » a été courageux jusqu'au bout. Malheureusement, il y a des combats qu'aucun homme, aussi fort soit-il, ne peut gagner.
Souvenons-nous des grands moments qu'il nous a offerts.
Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville