Congo – Littérature : L’hommage à Jean Baptiste Tati Loutard pour les 15 ans de sa disparition

Les Autorités locales, les artistes et amoureux de la culture ont organisé une cérémonie d’hommage, le 31 juillet à Pointe-Noire, pour le 15e anniversaire de la disparition de l’écrivain et homme politique congolais, Jean Baptiste Tati Loutard. Cette hommage vivait à pérenniser les œuvres et la mémoire de l’auteur, envers les jeunes générations.

Un vibrant hommage a été rendu à Jean Baptiste Tati Loutard autour des exposés de ses différents recueil et poèmes, dont le masque du chacal et les nouvelles chroniques congolaises, à l’initiative de l’équipe du centre culturel portant son nom.

Les participants ont suivi la projection d’un documentaire relatant sa vie, en présence de sa famille biologique.

«15 ans ne peuvent nullement éclipser les souvenirs d’un homme aux multiples casquettes, homme politique et grande icone de la littérature congolaise. Jean baptiste Taty Loutard aura à jamais marqué les esprits et contribué à la structuration de l’écosystème culturel et artistique de notre pays », a souligné la maire de la ville de Pointe Noire, Evelyne Tchitchelle.

Jean-Baptiste Tati Loutard a publié une dizaine de recueils de poésie et obtenu divers prix, notamment le Prix Tchicaya U Tam'si, pour l'ensemble de son œuvre poétique et la Médaille de Vermeil du rayonnement de la langue française, décernée  par l'Académie française, pour l'ensemble de son œuvre et sa contribution au rayonnement de la langue française.

Son activité poétique, déployée sur une trentaine d’années, a donné forme à une réflexion profonde sur l’art et la vie, la nécessaire réconciliation des contraires, la facticité de l’existence et le douloureux passage du temps.

Éminemment lyrique, la poésie ‘’loutardienne’’ convoque les éléments de la nature dans un double mouvement contemplatif et réflexif.

Parmi ces éléments, la mer occupe une place privilégiée, aux côtés de l’élément féminin, abondamment célébré.

La petite somme philosophique que constituent les maximes de La Vie poétique trouve des prolongements épars dans l’œuvre en prose.

Jean Baptiste Tati Loutard a travaillé à fournir des réponses africaines aux défis de la condition humaine. Ce qui fait de lui, l’une des voix majeures de l’Afrique francophone et un modèle à suivre, ont toujours témoigné ceux qui l’ont connu.

Né le 15 décembre 1938 à Ngoyo à quelques encablures de Pointe-Noire, Jean Baptiste Tati Loutard est décédé le 4 juillet 2009 à Paris.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville