Le stade municipal de Sibiti est dans un état de décrépitude. C’est le constat fait ces derniers jours. Il est désormais à l’abandon. Le stade de la capitale départementale de la Lékoumou ne ressemble plus qu’à une savane. L’herbe a envahi l’aire de jeu, et l’on peut facilement chasser les hérissons à cet endroit.
"La nature a horreur du vide", a-t-on coutume de dire. Le stade municipal de Sibiti est devenu le repère des fumeurs du chanvre. Le jour, ce stade est véritablement un fumoir du tabac indien. Le pire arrive la nuit où tout le monde se livre au commerce du sexe.
Ceux qui fréquentent cet endroit viennent pas pour suivre un match de football, mais en réalité c’est pour soit s’acheter quelques boules de chanvre, soit pour s’attraper une prostituée au crépuscule.
Ce stade si beau soit-il n'est simplement pas utilisé. Avec le climat humide de la localité, l'herbe composante du gazon y pousse généreusement afin qu'après une mise à niveau on en fasse un bon stade pour les belles rencontres sportives sous régionales.
En octobre 2017, plus d’un mois après sa prise de fonctions, le ministre congolais des Sports, Hugues Ngouélondélé avait effectué une visite de terrain dans les stades dans le cadre de la relance des travaux de rénovation et de l’opérationnalisation des infrastructures sportives, afin que la jeunesse congolaise puisse exprimer son talent dans de bonnes conditions.
Jean-Jacques DOUNDA / Les Echos du Congo-Brazzaville
