Les vendeurs à la sauvette de fruits et légumes toujours plus nombreux à Brazzaville

Les vendeurs ambulants sur les artères de Brazzaville, cette activité s’intensifie dans une ville où le taux de chômage est en constante croissance. Dans cette ville fascinante, chaotique et envoutante à la fois, chacun essaie de vivre ou de survivre en pratiquant « l’article 15 » synonyme de débrouillardise.

Des véhicules klaxonnent. D’autres roulent au ralenti. Le trafic est dense. Des vendeurs ambulants se frayent des passages entre les véhicules. Ils bravent les risques dans cette ville à la circulation dense, au risque de leurs vies. Il faut vendre d’abord.

Les véhicules sont bloqués dans la circulation, c’est le moment de trouver quelques rares clients et espérer faire des bonnes affaires.

Alice, 30 ans, s’est lancée dans le commerce pour éviter la prostitution. Elle vend dans les rues de Brazzaville.

« Beaucoup de ma génération sont devenues des prostituées par manque d’orientation. J’ai décidé de suivre une voie noble et de gagner ma vie honnêtement pour ne pas manquer de quoi manger », confie-t-elle avant d’interrompre pour discuter avec une cliente au quartier Batignolles.

Non loin, Rodrigue, un jeune homme dans la vingtaine, a des sachets de chips à base de banane plantain qu’il vend aussi sur les rues de Brazzaville : « Dans ce pays, que tu aies un diplôme ou pas, il n’y a pas de travail. Je préfère vendre les chips pour avoir un peu d’argent ».

A Brazzaville, le travail de vendeur ambulant rime avec rapidité, surtout sur les boulevards. Pour tenir durant toute la journée, il faut aussi de l’endurance physique. Il faut donc manger à la sueur de son front.

A Brazzaville principalement, dans les grandes artères de la ville et même dans les marchés, la vente des fruits et légumes est parmi les activités exercées par certaines jeunes filles congolaises.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville