Congo – Chirurgie orthopédique infantile: Des médecins hollandais attendus à Brazzaville pour une prise en charge des enfants démunis

La campagne chirurgicale qui aura lieu à partir du 8 juillet 2023, vise à donner des soins de qualité à des enfants dont l’espoir de retrouver l’usage des membres inférieurs ou supérieurs était un rêve inaccessible.

Cette prise en charge des nourrissons et enfants congolais démunis, atteints de malformations congénitales ou acquises, touchant à l’appareil locomoteur, résulte d’un projet, dont le protocole d’accord fut signé en 2018, entre la ‘’Fondation sur un pied d’égalité’’ et le gouvernement congolais.

Cette chirurgie de correction qui produit parfois de véritables miracles est assez onéreuse et très peu de familles congolaises peuvent se permettre ces soins, malgré le souci de voir s’améliorer la condition de leur enfant.

La venue des chirurgiens orthopédiques hollandais est porteuse de soulagement pour de nombreux malades.

Une opportunité qu’il faudrait saisir en allant se faire inscrire à temps, pour permettre les examens préopératoires. D'où l'invite que lance l'Archidiocèse de Brazzaville, qui conduit le projet.

Même si des avancées significatives sont notées de la part des pouvoirs publics, dans la prise ne charge des personnes vivant avec handicap, il va s’en dire que beaucoup reste à faire et les structures de soins adaptées restent marginales, sinon inexistantes.

Il y a aussi le poids des traditions rétrogrades qui dénaturent le regard vis-à-vis des enfants vivant avec handicap.

Quand ce handicap est congénital, certains pseudos pasteurs des églises dites de réveil, ignorants des accidents génétiques, n’hésitent pas à cataloguer les enfants comme étant l’incarnation de Satan, nés pour appauvrir leurs parents. Un discours qui hélas prends corps et pousse bien souvent à la maltraitance de l’enfant handicapé, sinon à son délaissement.

Face à la question du handicap des plus jeunes, et pourquoi pas des adultes, une réelle politique gouvernementale, tant sanitaire que sociale s’impose, afin de soulager tant soi peu la détresse des milliers d’hommes et de femmes souvent marginalisés, consciemment ou inconsciemment.

Cette politique passe également par la construction de structures adaptées, telles les Institut Médico-éducatifs, IME ou encore les Maisons d’accueil spécialisé, MAS.

Le centre des polios de Moungali qui a gardé le nom d’une maladie presque éradiquée, demande à être restructuré, pour s’adapter à l’ère du temps, avec des moyens conséquents.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo Brazzaville