Une pétition contre la corruption pour la première fois au Congo

Le Président du Parti Social-démocrate congolais (PSDC), Clément Mierassa a relevé que la pétition lancée par trois formations politiques de l’opposition congolaise le 20 mai 2023 à Brazzaville, visait à susciter des poursuites judiciaires contre les auteurs des crises économiques et les détournements des fonds constatés en République du Congo.

« Nous avons constaté plusieurs délits économiques dans notre pays le Congo notamment la disparition des 25 milliards des fonds destinés à la covid et l’affaire figa. C’est dans ce contexte que le PAPE, L’UMOJA CONGO et le PSDC lancent la signature d’une pétition contre les détournements des deniers publics et le siphonage des ressources du pétrole et des autres ressources », a fait savoir Clément Mierassa au cours d’une conférence de presse.

« Selon Transparency international, le Congo est l’un des pays les plus corrompus du monde. Son indice de perception de la corruption est médiocre et s’élève en 2022 à 21/ 100. Cette situation est à la fois grave et préoccupante. Elle interpelle tous les congolais puisque la corruption est le cancer de l’économie et freine le développement. Elle appauvrit et plonge le pays dans la misère », a-t-il poursuivi.

Par rapport à l'année précédente, aucun changement n'a été observé dans la corruption en 2022. Sur le long terme, elle a augmenté modérément ces dernières années.

En novembre 2022, le Congo-Brazzaville célébrait le 64ᵉ anniversaire de la proclamation de la République. À cette occasion, le chef de l’État, Denis Sassou-N’Guesso, dans un message sur l’état de la Nation devant le Parlement réuni en Congrès, et conscient que la mobilisation de l’investissement privé nécessite un environnement propice aux affaires, a exhorté la justice à lutter contre la corruption, en vue de rassurer les investisseurs étrangers.

«J’exhorte la justice à un réel réajustement des comportements, des attitudes et des pratiques des personnels en charge de dire le droit au nom du peuple congolais. L’intensification de la lutte contre la corruption, la fraude et la concussion à travers la consolidation de la bonne gouvernance au sein de l’appareil étatique en général et judiciaire en particulier, reste l’un des leviers majeurs de notre action pour assurer nos partenaires », a-t-il déclaré.

Mais, l’opposition n’y croit pas du tout, estimant que des actes concrets ne sont pas posés sur le terrain.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville