France : Sortie officielle de l’organisation de lutte contre la corruption le 15 avril prochain à Paris

L’organisation de lutte contre la corruption, invite la Diaspora congolaise de France, le 15 avril 2023 à 12H, à bien vouloir honorer de votre présence le déjeuner de travail qu’elle organise au restaurant du Sénat de la République française (17ter rue de Vaugirard, 75006, Paris), à l’occasion de sa sortie officielle, selon un communiqué signé par Maître Brice Nzamba dont une copie est parvenue ce dimanche à notre rédaction parisienne.

Le phénomène de la corruption transnationale devient de plus en plus sophistiqué avec des montages toujours plus subtils dont le but est de soustraire de la connaissance du grand public ses opérations de captation frauduleuse des richesses des pays souvent en grande difficultés économiques.

Repérer ces opérations, suivre leur processus, leurs développements, en déterminer les acteurs et les possibles implications de certaines multinationales exigent un grand travail de concertation entre différentes organisations œuvrant dans la lutte contre la corruption, les journalistes d’investigation, et les acteurs politiques sensibles à ces questions, et disposés à faire évoluer la législation dans le sens d’une répression adaptée à la sophistication toujours importante du crime de corruption.

C’est dans ce secteur de lutte contre le phénomène de la corruption que se situe cette organisation.

Aussi, pour sa première année d’exercice, elle va traiter du phénomène de corruption transnational impliquant la République du Congo.

Et, au cours du déjeuner de travail auquel vous êtes conviés, une présentation sera faite sur les mécanismes de corruption impliquant la République du Congo.

Renseignements obligatoires à fournir à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.: Nom, prénom, adresse, profession, nationalité.

Information pratique : Le menu qui comporte un apéritif, une entrée, un plat, un dessert, et du vin est à 55 euros et à la charge de chaque convive.

Cette sortie officielle de l’organisation de lutte contre la corruption va intervenir au moment où le chef de l’État, Denis Sassou-N’Guesso, a révoqué, rétrogradé et réprimandé plusieurs magistrats au terme de la session ordinaire du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) qu’il a présidé le 27 mars 2023 à Brazzaville.

Au total, neuf d’entre eux ont été révoqués, pour des motifs qui n'ont pas été précisés par le Conseil supérieur de la magistrature.

Mais sans prononcer le mot, le chef de l'État a fait référence à la corruption parmi les hauts fonctionnaires de la justice.

« La conclusion que nous tirons, c’est qu’il y a le ver dans le fruit. Et nous devons le détruire. Peut-être pas seulement dans le secteur de la justice, mais dans tous les secteurs d'État », a déclaré le premier magistrat congolais qui, depuis des années, affirme que la corruption gangrène le pays.

En 2018, le Conseil supérieur de la magistrature avait révoqué sept magistrats pour « fautes graves ». Il leur était reproché d'avoir fait obstruction à l'exécution de certaines décisions de justice, notamment la mise en liberté de personnes détenues à la maison d'arrêt contre paiement, à leur profit personnel.

Jean-Jacques DOUNDA / Les Echos du Congo-Brazzaville