Congo : La Mairie de Madingou et les transporteurs en commun ont soufflé le chaud et le froid

Le samedi 1er avril 2023, les transporteurs en commun ont débrayé le terrain pour une grève. Ça n’était pas du tout un poisson d’avril, car trois jours durant, les habitants de la ville commune de Madingou dans le département de la Bouenza (sud) ont eu toutes les peines du monde pour effectuer leurs courses quotidiennes.

C’est suite à une décision du Conseil municipal de Madingou, obligeant, mieux, demandant aux transporteurs en communs de desservir toutes les artères de ladite commune. Etant donné que les principales et seules artères exploitées sont celles de reliant Madingou-gare à Madingou-poste.

N’étant pas en parfait accord, les taximen, les transporteurs en commun ont donc décidé unilatéralement d’arrêter net leurs activités. Infligeant ainsi un supplice aux paisibles citoyens de la ville commune.

Pour le Maire de président du conseil municipal, Maire de Madingou, cette attitude a été un acte délibéré et peu responsable.

« Depuis la fin de la semaine passée, les transporteurs ont décidé de s’auto exclure de la commission de travail paritaire entre la Mairie, les transporteurs et les commerçants pour le mode de transport des tricycles communément appelés « Waweh » dans la circulation dans la ville. Ils se sont auto exclus du travail et nous, avions continué de travailler. De ce fait, ils se sont senti lésés puis ont décidé de façon délibérée, d’aller en grève », a expliqué le maire de Madingou, Fortuné Pouéla.

« Cependant, les populations se sont déplacées en utilisant d’autres moyens tels les kavaki, les motos-taxis. Ce n’était pas tous les taximen qui étaient en grève, d’autres qui n’ont pas adhérés à la logique de leurs collègues, ont continué d’exercer leur travail, n’ayant pas voulu respecter ce fameux mot d’ordre de grève. Puisque certains d’entre eux, ont reconnu qu’ils sont dans l’incapacité de desservir tout le périmètre urbain de Madingou», a-t-il précisé.

Selon le président du Conseil communal, c’est une attitude peu humaine des transporteurs, qui du reste, ne veulent pas accepter la concurrence comme cela se passe dans les autres communes du département, à l’instar de Nkayi et Mouyondzi.

« Désormais, outre l’unique et traditionnelle ligne ou itinéraire Madingou-poste/Madingou-gare, les tronçons : Bas-Congo ; Kiniadi ; Kingoma/Socoton ; Lycée-Nkieni ou Mbouki pourraient être desservi, grâce aux tricycles », a-t-il rassuré.

Contacté par notre Rédaction au soir de la journée du lundi 3 avril 2023, un des transporteurs, ayant requis l’anonymat,  a parlé d’un simple malentendu entre leur corporation et les autorités municipales.

« D’ailleurs, nous avons décidé de reprendre le travail, pour ne pas pénaliser les pauvres populations », a-t-il fait savoir.

Signalons que le prix du transport en commun dans la ville de Madingou est de 1000 ou 750 francs la course de taxi et de 150 ou 200 pour les Taxis-motos et les tricycles selon les délibérations de la Mairie de Madingou.

VALDA SAINT-VAL / Les Echos du Congo-Brazzaville