Journée internationale des droits des femmes 2023 : Le Congo met à l’honneur les femmes journalistes congolaises

Le 08 mars prochain, c’est la Journée internationale des droits des femmes. Cette année au Congo, l’Ambassade de France au Congo et l’Union européenne (UE), organisent plusieurs activités autour du thème « Femmes et Médias », les jeudi 9 et 23 mars à 15h, à l’IFC de Brazzaville, pour mettre en valeur le travail des femmes journalistes congolaises.

Si le Congo-Brazzaville a ratifié les textes et conventions internationales sur l’égalité de genre et la promotion des droits des femmes, leurs citoyennes continuent à affronter des obstacles intrinsèquement liés à leur identité. Lorsqu’une femme parvient à être visible dans la sphère publique, elle est généralement réduite à un rôle précis et réducteur.

Bien que ces types d’attaques soient souvent dénoncés, il existe d’autres problèmes moins évoqués, mais plus traumatisants que les femmes journalistes congolaises subissent en silence dans le cadre de leur travail, notamment le harcèlement sexuel et les pratiques discriminatoires dans les salles de rédaction.

Cette situation des femmes journalistes congolaises s’empire dès qu’elles foulent la salle de rédaction, au sein de laquelle, leurs collègues masculins et responsables de ces médias, où elles sont employées, deviennent leurs bourreaux et sont les entraves à leur épanouissement.

Elles sont constamment gagnées par la peur et hantées par les violences sexistes et sexuelles de la veille à chaque fois qu’elles pénètrent dans ces salles de rédaction ou les rouages des organismes publics ou du secteur privé où les prédateurs sexuels sont de légion.

Les médias sont peu nombreux à mettre en place des dispositifs de lutte contre celui-ci et il est peu dénoncé aux autorités judiciaires ou à la hiérarchie. Cette même hiérarchie a souvent recours au chantage sexuel, lorsqu’une femme souhaite être embauchée ou obtenir une promotion.

En plus, ces espaces médiatiques sont aussi les enfers pour elles avec les pièges ouverts, où le sexisme bat son plein. Les formes les plus ostentatoires sont entre autres les stéréotypes, les blagues, les remarques, le câlin, baisers forcés, le plaquage contre le mur, voire la « discrimination ». L’internet est aussi hanté par ces misogynes.

Les jeunes femmes congolaises sont aujourd’hui plus nombreuses que les jeunes hommes dans les instituts de formation au journalisme. Étrangement, cette proportion ne se retrouve pas dans les rédactions.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville