Congo : plus de 600 bandits ont été interpellés par les forces de l’ordre (Raymond Zéphirin Mboulou)

La lutte contre l'insécurité a été l'un des engagements lors de la campagne présidentielle de Denis Sassou N’Guesso en 2021. Certes, compte tenu de l'ampleur de la tâche, le Congo-Brazzaville n'est pas débarrassé de ce fléau. Lors de l’interpellation du gouvernement jeudi 17 novembre par la chambre basse du parlement sur des questions sur l’insécurité à travers de multiples cas de braquages et de tueries dans notre pays, le ministre de l’Intérieur, de la décentralisation et du développement local, Raymond Zéphirin Mboulou, vient de dresser un bilan encourageant : plus de 600 bandits ont été interpellés par les forces de l’ordre et les enquêtes se poursuivent pour traquer les délinquants qui courent encore des rues en vue de protéger les vies et les biens de la population congolaise.

La problématique de l’insécurité au Congo-Brazzaville est soulevée par la population de manière récurrente. Nombreux affirment que la capitale congolaise passe à l’heure du banditisme sauvage. Depuis lors, le phénomène ne s’est pas arrêté. Bien au contraire, la proportion des crimes et autres délits perpétrés par des congolais et des étrangers est allée grandissant.

Si pendant longtemps l’insécurité était attribuée aux quartiers défavorisés de Brazzaville, les braquages et autres actes délictuels s’étendent désormais dans les quartiers huppés.

La capitale congolaise crée la psychose. Les bandits s’érigent en maître et les populations ne savent plus parfois à quel saint se vouer. La ville s’est transformée en un vaste terrain de jeu où les « Bébés noirs » se donnent à cœur joie à des pratiques criminelles.

Ces hors-la-loi opèrent sans aucune inquiétude de jour comme de nuit, à des actes de banditisme. Braquages à mains armées, viols, assassinats, cambriolages, agressions aux volants pour les particuliers ou à bord de transports en commun. Ce sont là les vices auxquels s’adonnent ces malfrats.

Visages couverts de cagoules, certains à découvert. Fusils, armes blanches sont là les instruments utilisés pour braquer boutiques, magasins, étalages et usagers.

De peur d’être dépouillés de leurs biens ou dans le pire des cas d’y laisser la vie, les populations vivent avec la peur au ventre.

Plus grave encore les individus auteurs de ces atrocités sont parfois connus ; mais n’ont jamais été inquiétés.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville