Dolisie / Lutte contre l'insécurité : la police sur tous les fronts

La police expérimente une nouvelle façon d'occuper le terrain et de prévenir la délinquance : les patrouilles pédestres dans tous les quartiers de Dolisie, la ville préfecture du Niari (sud) vont s'intensifier 7 jours sur 7, 24h sur 24  avec une activité plus soutenue à la veuille des fêtes de fin d’année. Il s’agit de montrer la présence des agents à la population et aux touristes. Les agents sont sur tous les fronts pour lutter contre l’insécurité.

C'est une consigne délivrée par le Ministère congolais de l'Intérieur pour rendre la police plus visible dans un contexte où les chiffres de la délinquance ne s'améliorent pas à Dolisie, la troisième ville du pays. Les policiers veulent donc occuper le terrain.

Braquage par ici, attaques par-là, voire des viols sous la menace des armes blanches, désormais, il n'est pas de quartier à Dolisie qui ne soit concerné par le phénomène des « Bébés noirs » et la peur habite les citoyens.

Aux dires des populations victimes d’incidents, parfois violents, il n’existe presque pas de nuits tranquilles, à proprement parlé, au sein de la capitale de l’or vert, tant les braquages s’étendent tour à tour d’un quartier à un autre, tel un essaim d’abeilles en perpétuelle quête de butins et au regard des nombreux blessés du fait de l’insécurité, que l’on peut observer au Centre Hospitalier de Dolisie.

En début de cette semaine, plusieurs « Bébés noirs » ont été interpellés et transférés à Brazzaville où ils seront jugés.

Le problème de l’insécurité qui, depuis des années, fait la une des journaux et occupe, quotidiennement, les administrations et les agents du secteur public, exige d’être résolu à partir de stratégies complexes qui soient correctement équilibrées entre prévention et répression.

Pour les forces de police, la recherche de cet équilibre rend nécessaire un engagement pour, à la fois, combattre les principales formes de criminalité et présenter une image positive auprès de la population congolaise afin d’obtenir sa collaboration.

Pour les administrations centrales et locales, chacune dans leur domaine respectif de compétences, cela implique de répondre à la délinquance en développant des actions de prévention qui améliorent aussi la qualité de la vie quotidienne.

Nombreuses sont les recherches et les approches théoriques qui ont contribué à préciser le phénomène de l’insécurité et les différentes solutions applicables. Des solutions qui, compte tenu de la complexité même du phénomène, ne seront jamais définitives. Elles ne peuvent avoir d’autre objet que de chercher à améliorer l’engagement de toutes les personnes concernées, à réduire le sentiment d’insécurité, à éviter les situations d’exclusion et à élever le degré de la qualité de vie dans les grandes et moyennes villes congolaises.

Gérer la sécurité signifie donc gérer la complexité. Une complexité qui réside dans l’organisation des réponses à apporter en raison du nombre des intervenants et aussi dans le traitement médiatique de l’insécurité dont il ressort que, d’une part, la répression pose problème et, d’autre part, la prévention échappe à une logique technocratique.

Vivement que les autorités multiplient les initiatives et mettent tout en œuvre pour mettre fin à cette insécurité à Dolisie.

Jack de MAÏSSA / Les Echos du Congo-Brazzaville