Congo : Après le déraillement d’un train marchandises, le temps des travaux

Après le déraillement d’un train marchandises le 25 janvier dernier au PK 499+095 à Mfilou dans le 7ème arrondissement de Brazzaville, le ministre congolais des Transports, Jean-Marc Thystère Tchicaya a procédé samedi 5 février au lancement des travaux de rétablissement de la voie ferrée.

La ligne va rester bloquée pour une durée encore inconnue, le temps de l’expertise des voies et de la réparation.

Le 25 janvier 2022, plusieurs wagons d’un train marchandises en provenance de Pointe-Noire ont quitté les rails à la suite de l’effondrement d’un pont endommagé à cause des eaux de la pluie.

Le réseau ferroviaire congolais souffre d'un sous-financement chronique et des accidents mortels s'y produisent régulièrement. Les causes de la mort lente de ce chemin de fer sont connues. Le matériel roulant et fixe a vieilli. La densité des pluies du climat équatorial de la sous région, avec toutes leurs répercussions sur l'environnement, déstabilise les sols sur lesquels ont été fixés les rails.

Les effets de cette crise du CFCO sont énormes, tant au plan de la gestion de l'entreprise publique qu'est le CFCO que sur la rentabilité et la vie sociale des personnels. Cette crise affecte, par ailleurs, le trafic des marchandises, le service des voyageurs, sans compter les arrêts de travail pour divers motifs techniques, économiques et humains. A cela s'ajoute que les quelques ateliers en vie manquent de pièces nécessaires de réparation. Il n'est pas exclu que des locomotives détériorées se rouillent dans des dépôts encombrés.

Des années de travaux seront nécessaires pour retrouver la situation des trains et des voyages par le CFCO qui faisaient la fierté des Congolais, en Afrique Centrale.

Ces congolais qui sentaient la joie, l'espérance nationale remontée du fond de leurs cœurs quand ils empruntaient les trains couchettes, les trains bleus, et autres trains Micheline du CFCO. Pour la Nation, la réhabilitation du CFCO serait une plus value importante pour l'économie nationale.

Jean-Jacques DOUNDA / Les Echos du Congo-Brazzaville