La thèse de doctorat de Joseph Kabila Kabangué, ce que pense Michel Mboungou-Kiongo

Je me ferais un plaisir de lire la thèse de l'ancien Président de la RDC. Je pense qu'il est intéressant de laisser éclore les connaissances, qu'elles soient d'ordre de la recherche fondamentale, expérimentale,  spéculative ou utilitaire, etc. Et puis "so what ?" comme diraient les Anglo-Saxons...Qu'importe la tête de qui, des connaissances viendraient !

Maintenant, qu'il n'est plus "aux affaires", ce serait plutôt intéressant de connaître l'état d'esprit et les pensées d'un homme qui a eu le nez dans le guidon politique pendant 18 ans.

Qu'est-ce qu'il peut bien avoir à dire, à proposer à la RDC, à l'Afrique et au monde ? Et surtout, pourquoi n'a-t-il pas pu le faire pendant qu'il était le magistère suprême du pays ?

Et puis, qu'y a-t-il d'aussi "dérangeant" de voir JKK entretenir sa matière grise qui, (soit dit en passant, espérons- le !), ne saurait être à l'image de sa barbichette grise et poivre...!

N'est-ce pas, galvanisant et même rafraîchissant de voir un ancien chef d'État lire, écrire et défendre une thèse, au lieu d'aller s'encanailler à payer des mercenaires, en complicité avec des oligarchies, souvent, de souches étrangères, pour entrer dans le pays et tuer, par exemple, le Président Tshisekedi et d'autres Congolais, comme cela s'est passé à Haïti ?

En vérité, peu importe qu'il ait soutenu ou pas, qu'il n'ait pris part qu'à un "webinaire", etc. À mon avis, l'intérêt, ici, réside dans le fait qu'il ait fait preuve d'activation neuronale. Toute production cognitive, devrait être prise en compte comme une complémentarité à la connaissance des choses de ce monde.

Au stade de notre débat sur ce vrai ou faux débat sur la thèse ou non de JKK, il me revient à l'esprit, un livre de "Idriss Aberkane," L'âge de la connaissance ", ayant pour sous-titre Traité d'écologie positive", livre publié aux éditions Robert Laffont.

La 4ème de couverture dudit livre dit ceci : " Comme la connerie, notre connaissance est infinie. Tout le contraire de notre système actuel fondé sur les Hydrocarbures, dont la source finira inexorablement par se tarir. Ainsi, l'économie de la connaissance nous assure un développement durable. Une révolution !

Une économie qui ne ressemble pas l'économie. Du moins pas à celle, vorace, que le monde a développée depuis la révolution industrielle. Mieux, elle en défie toutes les lois : sa matière première est inépuisable, elle favorise le partage, et son pouvoir d'achat dépend de chacun d'entre nous. Elle trouve déjà des prolongements majeurs grâce au biométisme : cet œuf d'oiseau qui inspire les satellites, cette peau de requin qui a changé l'industrie aéronautique, ce coquillage qui a bouleversé notre regard sur le cerveau, etc.

C'est donc un enjeu capital pour l'écologie, notre gestion des déchets ou encore la lutte contre la pauvreté... Il doit aujourd'hui guider toutes nos politiques."

Je me suis permis de placer cette longue citation dans notre débat sur la production de l'œuvre ou des œuvres du cerveau, pour en appeler à la tolérance de la liberté d'expression. Même la déité se doit être interrogée et déclinée sous tous les angles de perception que les uns autres peuvent percevoir.

Vivement, donc, les apports de tous et de toutes sur la Toile.

Michel Mboungou-Kiongo ancien DG de Télé Congo (1994-1997)