Congo : Bientôt il y aura de l’eau et des toilettes à visage humain au CHU de Brazzaville

Le centre hospitalier et universitaire (CHU) de Brazzaville fait actuellement l’objet de beaucoup de critiques concernant les questions d’hygiène et d’environnement. Son directeur, le Dr Denis Bernard Raiche, est revenu sur ses priorités à la tête du plus grand hôpital du Congo, notamment l’eau et les toilettes, dans une interview accordée à nos confrères des Dépêches de Brazzaville.

«A très court terme, il y a un projet d’adduction d’eau avec l’Agence française de développement (AFD). Ce projet va démarrer très prochainement. C’est avec ce projet que nous allons rénover le CHU-B parce que les travaux vont se faire par bâtiment. Donc, en même temps que nous allons faire les travaux d’adduction d’eau, nous allons également rénover chacun des bâtiments pour mettre le CHU sur pied pour qu’il retrouve ses lettres de noblesses », a déclaré le Dr Denis Bernard Raiche qui a reconnu tout de même qu’ « il y a encore du chemin à faire pour l’amélioration de l’aspect sanitaire et de l’hygiène » au CHU de Brazzaville.

Le CHU de Brazzaville est au bord de la crise de nerfs. Le plus grand centre hospitalier du Congo, ne dispose plus de toilettes au point où les excréments des patients et du personnel soignant sont jetés dans les herbes au sein de cet établissement sanitaire.

La beauté observée sur les murs extérieurs du CHU de Brazzaville, cache le vrai visage des salles d’hospitalisation. C’est le cas à la maternité où les femmes enceintes côtoient les marques de sang répandues sur les murs, les toiles d’araignée ou de la poussière.

A cela, s'ajoute également la défectuosité du système d’adduction d’eau. Le seul forage existant fournit de l’eau à un rythme irrégulier.

On note aussi le problème d’électricité. Chaque coupure plonge l’hôpital et ses compartiments dans le noir, à l’exception de certains services clés comme la réanimation, le laboratoire, la néonatologie et le bloc opératoire qui sont alimentés par un groupe électrogène.

Même le fer à repasser du service de buanderie et de laverie est en panne depuis plusieurs jours.

Une situation ignominieuse qui dure. La tendance ne semble pas prête de changer. Bien au contraire.

Jack de MAÏSSA / Les Echos du Congo-Brazzaville