La mobilisation historique des enseignants vacataires de l’Université Marien-Ngouabi de Brazzaville met sous pression le gouvernement et montre la voie à l’ensemble des travailleurs à trois mois de l’élection présidentielle. L’opposition congolaise tente de son côté à faire feu de tout bois et soutient hypocritement ces enseignants vacataires qui aujourd’hui totalisent trois ans de non-paiement des émoluments.
«Aujourd’hui, les enseignants vacataires totalisent trois ans de non-paiement des émoluments. En conséquence, il a été décidé une grève générale illimitée à compter du 28 décembre 2020 », peut-on lire sur l’avis de grève du Collectif des enseignants vacataires de l’Université Marien-Ngouabi publié le 22 décembre dernier.
Cette décision fâcheuse a été prise à l’issue de l’assemblée générale dudit Collectif. Pour causes : le budget de fonctionnement du rectorat prévoit une rubrique de paiement des heures de vacation, des encadrements, de surveillance… Mais cette ligne n’est pas versée au rectorat.
Aussi, la non-prise en compte des revendications des vacataires depuis février dernier est également évoquée.
Cette grève tombe très mal au moment où certains établissements de l’Université Marien-Ngouabi commencent les évaluations.
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville