C'est le genre d'information qui ne fait pas la une des journaux, mais qui en dit long sur l'état d'un pays comme le Congo où l'on vit pauvrement. Alors que sous d’autres cieux les pluies sont attendues et accueillies avec hardiesse, à Brazzaville, elles sont source d’angoisse. Les habitants de la capitale congolaise sont désespérés et ne savent pas à quel saint se vouer pour intercéder auprès de Dieu afin d’arrêter le déluge.
Ouenzé la tsiemé est l’un des quartiers sous intégrés de la capitale congolaise. Constructions anarchiques, eaux usées, ordures ménagères, plusieurs facteurs dépeignent l’image de cette zone en mal d’urbanisation.
Les habitants joignent parfois leurs efforts pour se déplacer d’un bout à l’autre des nombreux ruisseaux qui traversent leur quartier.
Des petites passerelles construites à l’aide de matériaux inappropriés sont placées au-dessus des eaux...
Comme à la tombée de chaque pluie, la rivière Tsiémé sort de son lit. C’est devenu une habitude. Presque une routine. A chaque pluie succède une inondation. Et, à chaque inondation, un mur d’indifférence s’abat sur les riverains de La « Tsiémé » abandonnés à leur propre sort. Les services publics et les pouvoirs publics sont aux abonnés absents.
Difficile donc de faire le lien entre ces quartiers. L'avenir nous dira si ces passerelles de fortune permettront davantage qu’un simple passage entre deux rives pour recréer des liens entre les quartiers nord de Brazzaville.
Jack de MAÏSSA / Les Echos du Congo Brazzaville