La paye de la bourse de l’année 2017 des étudiants congolais en Russie commence ce mardi

La paye de la bourse de l’année 2017 des étudiants congolais en Russie commence ce mardi 21 mai 2019 à 10 heures, selon un communiqué du chef de service pédagogique près l’Ambassade de la République du Congo en Fédération de Russie et pays voisins, Anicet Loupoupou, parvenu à notre rédaction.

On rappelle que depuis plus de 14 mois, des étudiants congolais en Russie n’ont pas perçu leurs bourses. Et malgré maintes tentatives de rallier les autorités congolaises à leur cause, le Ministère des Finances traîne les pieds.

Ils ont pu tenir un an durant, c’est grâce à l’aide de bonnes volontés et de parents qui ont bien voulu les dépanner, jusque-là. Certains n’en peuvent plus, par manque de moyens et demandent à l’Etat de remédier, le plus rapidement possible, à leurs maux.

Ils dénoncent également les conditions d’études dans lesquelles ils se trouvent actuellement en Russie. Ces étudiants envisagent pour leur part de se faire entendre par tous les moyens pour rentrer en possession de leurs bourses dans la mesure où ils soulignent que la situation serait, à les en croire, devenue "alarmante" avec les loyers impayés, les frais de scolarité non réglés, les problèmes de nourritures, de transport, d’internet, de visa, d’assurance médicale et d’assurance de police, des vêtements adaptés aux saisons, etc.

Un étudiant congolais boursier du premier cycle en Russie a 150.000 FCFA par mois, celui du deuxième cycle à 165.000 FCFA par mois et enfin 180.000 FCFA par mois pour le troisième cycle.

Qu’est ce qui peut en effet justifier le fait que jusqu’à ce jour, la quasi-totalité de ces étudiants n’aient pas reçu leur allocation de bourse depuis plus de 14 mois ? Pourquoi tant de retard ? Il serait important qu’une lumière soit faite sur la situation que vivent les 600 étudiants congolais boursiers en Russie.

Au Congo Brazzaville, la population est durement frappée par la chute des cours du baril de pétrole. Les sociétés qui gravitaient autour de l’activité pétrolière ont fermé les unes après les autres. Les licenciements ont été massifs. La misère a gagné les grandes villes du pays où il faisait pourtant beau vivre. Le gouvernement a des difficultés à payer les salaires des fonctionnaires, les pensions des retraités et les bourses des étudiants.

Jack de MAÏSSA / Les Echos du Congo Brazzaville