Justice : Deux ans d’emprisonnement ferme pour Jean Didier Elongo

Trois jours d’audience ont suffi aux juges et aux jurés pour trancher. L’ancien directeur général du contrôle des marchés publics (DGCMP), Jean Didier Elongo a été condamné, ce mercredi 23 janvier 2019, à vingt-quatre (24) mois d’emprisonnement ferme par la Cour d’appel de Brazzaville.

Les sommes d’argent détournées ou dissipées étaient supérieures à cinquante millions de FCFA, faits prévus et punis par les dispositions de l’article 15 alinéas 1 et 2 de la loi 5-2009 du 22 septembre 2009 sur la corruption, la concussion, la fraude et les autres infractions assimilées, selon le verdict de la Cour.

Le ministère public avait requis dix (10) ans d’emprisonnement ferme contre l’accusé alors que les avocats de la défense plaidaient non coupable, disaient-ils, par faute de preuves de l’accusation.

Condamné, Jean Didier Elongo, en détention depuis le 9 février 2018, dispose de trois jours pour se pourvoir en cassation.

Récemment, le ministre congolais de la Justice, Aimé Ange Wilfrid Bininga a annoncé que la règle de droit sera appliquée avec toute sa rigueur, à l’encontre des Congolais dont les soupçons de détournement d’argent de l’Etat sont avérés.

Dans son message sur l’état de la Nation du 29 décembre dernier, le président congolais a déclaré que « Face aux antivaleurs, il n’y aura ni bouclier de protection pour les uns, ni rampe de sanctions pour les autres. Il n’y aura ni menus fretins, ni gros poissons, tout passera dans la nasse de la justice ».

Denis Sassou Nguesso a rappelé que la Haute Cour de Justice qui venait d’être installée dans ses attributions devait être urgemment dotée de textes de fonctionnement, afin de s’atteler à sa mission de poursuites de hauts fonctionnaires en délicatesse avec la loi. Aussi a-t-il exhorté ses membres à assumer leurs responsabilités avec efficacité.

« Désormais, à tous les échelons de l’État, chaque acteur est exposé à la rigueur de la loi », avait-il dit.

Les têtes tomberons certes, mais dans le respect d’une justice indépendante, expurgée de toute pression.

A qui le tour demain ? Qui vivra verra !

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville