Livre sur le génocide des Laris : Le gouvernement menace de poursuivre les éditions l’Harmattan et son auteur en justice

Le gouvernement congolais menace de poursuivre les éditions l’Harmattan et l’écrivain et Avocat au Barreau de Paris, Dominique kounkou pour avoir publié un ouvrage de 120 pages intitulé « Le génocide des Laris au Congo ».

Le gouvernement congolais a pris cette décision lors de la conférence de presse animée ce lundi à Brazzaville par le ministre de la Communication et des médias, porte-parole du gouvernement Thierry Moungalla et son collègue de la Justice, des droits humains, et de la promotion des peuples autochtones, Aimé Ange Wilfrid Bininga.

« L’auteur du livre et ses complices subiront la rigueur de la loi », a déclaré le ministre congolais de la justice, Aimé Ange Wilfrid Bininga.

Le gouvernement congolais justifie son acte par le fait que ce livre aux nombreuses « contre-vérités et fake-news », en atteste même la photo d’illustration en couverture dudit ouvrage, est une tentative de déstabilisation du pays, des accusations fallacieuses et sans fondements illustrées par des images glanées à travers les théâtres de conflits d’Afrique.

Le gouvernement de la République a interdit à cette occasion la vente et la promotion de cet ouvrage.

On rappelle que l’avocat et écrivain, Dominique Kounkou a publié récemment aux éditions l’Harmattan, un ouvrage de 120 pages intitulé « Le génocide des Laris au Congo ».

Dans cet ouvrage, l’auteur, très hostile au pouvoir de Brazzaville, y emploie le terme de génocide pour évoquer une augmentation des meurtres commis par les forces gouvernementales contre les laris dans le département du Pool, n’hésitant pas à dresser un inventaire détaillé des souffrances que ces derniers auraient subies.

Le président de l’Assemblée nationale, Isidore Mvouba a appelé récemment la population congolaise à ne pas prêter attention aux élucubrations de certains esprits chagrins qui parlent d’un génocide dont serait l’objet l'ethnie lari dans le Pool.

«Le Congo saura rétablir la vérité des faits au Conseil des droits de l’Homme lors de sa prochaine réunion à Genève », a déclaré le président de la chambre basse, originaire du département du Pool (sud).

Jack MAÏSSA / Les Echos du Congo Brazzaville