Si des meurtres ont bien eu lieu, pendant la guerre du Pool (sud), entre 2016 et 2017, il est très exagéré d’employer le terme de « génocide lari ». Le président de l’Assemblée nationale, Isidore Mvouba a appelé la population congolaise à ne pas prêter attention aux élucubrations de certains esprits chagrins qui parlent d’un génocide dont serait l’objet l'ethnie lari dans le Pool.
« Il s’agit manifestement d’une tentative de déstabilisation de notre pays. Le Congo saura rétablir la vérité des faits au Conseil des droits de l’Homme lors de sa prochaine réunion à Genève », a déclaré le président de la chambre basse le 15 octobre à Brazzaville, dans son allocution d’ouverture de la quatrième session ordinaire dite budgétaire.
On rappelle que l’avocat Dominique Kounkou a publié récemment aux éditions l’Harmattan, un ouvrage de 120 pages intitulé « Le génocide des Laris au Congo ».
Dans cet ouvrage, l’auteur, très hostile au pouvoir de Brazzaville, y emploie le terme de génocide pour évoquer une augmentation des meurtres commis par les forces gouvernementales contre les laris dans le département du Pool, n’hésitant pas à dresser un inventaire détaillé des souffrances que ces derniers auraient subies.
Le livre a suscité les interrogations de certains lecteurs souhaitant en savoir plus.
Dans un communiqué publié par le Ministère des Affaires étrangères et des congolais de l'étranger, le 10 octobre à Brazzaville, le gouvernement de la République du Congo réfute l’existence d’un prétendu « génocide lari» dans le département du Pool.
Pour des observateurs avertis, la photo utilisée par l'auteur pour soutenir un « imaginaire génocide Lari » est une transposition.
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville