Kibangou : Les populations menacent de paralyser la circulation si le pont de la rivière Ngokango n'est pas construit

Les puzzles d'une véritable déflagration sociale, dont les conséquences pourraient être lourdes tant au plan économique que matériel, sont en train de se mettre en place à Kibangou dans le Niari (sud), précisément dans les villages Matombé et Ngokango. Au centre, la destruction du pont de la rivière Ngokango depuis plusieurs mois par la société forestière Taman-industrie.

Les populations veulent ériger les barricades si jamais la société Taman-Industrie ne réhabilite pas le pont qu’elle a endommagé.

Les mêmes populations veulent aussi protester contre l’excès de vitesse des grumiers de Taman-industrie, provoquant très souvent des accidents dans la contrée.

La présence de Taman-Industrie à Kibangou suscite plus que jamais le ras-le-bol des populations locales qui doivent subir la détérioration de leur environnement direct, ainsi que la perte des animaux domestiques tués régulièrement par les chauffeurs grumiers, impacts directs de ces activités.

On rappelle qu’au mois de mai dernier, les populations du village Mbandi, à 80 km de la sous-préfecture de Kibangou, ont saisi sept (07) véhicules de type grumiers chargés des grumes et un véhicule de type Ben appartenant à la société Taman-Industrie, suite à la destruction d’un pont sur la rivière Ngongo.

Au Congo-Brazzaville, le transport du bois a parfois un prix élevé pour les villages traversés par les camions de grumes. Les accidents sont nombreux, causant parfois la perte de vies humaines sans oublier la destruction de la chaussée et ponts. Les villageois ont le plus grand mal à obtenir réparation.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville