Brazzaville : Après le défilé du 15 août, les commerçants ont abandonné les déchets sur les abords du boulevard Alfred Raoul

Les abords du boulevard Alfred Raoul sont défigurés par la saleté. Comme à chaque fête de l’indépendance célébrée à Brazzaville, le mercredi 15 août, les vendeurs à la sauvette sont venus très nombreux occuper les trottoirs de la plus grande avenue de la capitale. Tout le problème est que certains vendeurs ambulants ne se soucient guère de l’hygiène environnementale. Ils ont quitté les lieux en abandonnant toutes sortes d’ordures. Certains y vont jusqu’à déverser des eaux sales dans les canalisations.

Toutes sortes de jus de fruit ainsi que de l’eau minérale ont été proposés aux nombreux spectateurs venus assister au défilé et même aux participants afin d’étancher leur soif. On pouvait également déguster des beignets, du pain, des gâteaux, etc.

Une ville agréable, c’est une ville où le vivre ensemble, et même le bien-vivre ensemble, est l’affaire de tous et de chacun. C’est également le respect des autres, de son environnement et de son cadre de vie, la propreté des rues et trottoirs de Brazzaville, que certaines personnes semblent ignorer.

Qu’ils s’agissent de mégots de cigarettes, de crachats, de déjections canines, de tags, de détritus ou d’encombrants, la propreté de la ville capitale, c’est l’affaire de tous et pas seulement des agents municipaux qui œuvrent quotidiennement à l’entretien de l’espace public.

La propreté à Brazzaville implique également un comportement responsable et respectueux de chacun. Pour maintenir la qualité de notre cadre de vie, il appartient aussi à chacun de faire preuve de civisme et de respecter certaines règles. D’autant que la réparation de ces incivilités a un coût estimé à plusieurs millions de FCFA pour la ville capitale. Une facture salée qui intervient dans un contexte où les communes doivent composer, la crise financière ou économique oblige, avec une baisse des dotations de l’Etat.

Par exemple, un mégot de cigarette est susceptible à lui seul de polluer 500 litres d’eau, la rendant impropre à la consommation. Il peut mettre 12 ans à disparaître dans la nature. Il va falloir que les commerçants à la sauvette intègrent ce nouveau réflexe après chaque fête à Brazzaville : on ne doit rien jeter ou abandonner par terre.

C’est aussi ça la rupture !

Jack MAÏSSA / Les Echos du Congo Brazzaville