Le ramassage des armes dans le département du Pool (sud) s’effectuera du 07 au 25 août 2018, selon le Ministère congolais de l’Intérieur.
Les "Ninjas" du Pasteur Ntumi ont pris les armes dans le département du Pool au sud de Brazzaville en avril 2016 contestant la réélection du président Denis Sassou Nguesso, qui cumule 33 ans au pouvoir dont 20 d'affilée.
La violence des rebelles et la réponse militaire de Brazzaville a eu lieu dans un huis clos médiatique total.
Le conflit a engendré des conséquences bien réelles pour l'économie malade du Congo-Brazzaville, pays pétrolier d'à peine quatre millions d'habitants touché par une sévère récession depuis que le prix du baril plafonne à 50-60 dollars.
Le chemin de fer Congo-Océan et la route entre Brazzaville et le port pétrolier de Pointe-Noire ont été coupés à la circulation en novembre 2016 en raison de l'insécurité.
Les élections législatives n'ont pas pu se tenir dans neuf des quatorze circonscriptions du Pool en juillet dernier.
Surtout, les violences ont placé 138.000 personnes dans une situation humanitaire difficile, selon les estimations.
Selon l’accord de Kinkala, le pasteur Ntoumi s'engage à "faciliter le ramassage des armes détenues par les ex-combattants" et à "ne créer aucune entrave" au rétablissement de l'autorité de l'Etat dans le département du Pool. Le gouvernement s'engage lui à garantir "le processus de démobilisation, de réinsertion professionnelle, sociale et économique des ex-combattants après le ramassage des armes".
Jack MAÏSSA / Les Echos du Congo Brazzaville