Cinq jours, c'est le temps qu'il a fallu pour juger le général Nobert Dabira, ancien inspecteur des Forces armées congolaises, il écope de cinq (05) ans d’emprisonnement ferme pour avoir voulu attenter à la vie du président congolais, Denis Sassou-Nguesso.
« La cour et le juré ont répondu oui (…) déclarent Norbert Dabira coupable des faits mis à sa charge. En répression, lui faisant application de la loi, le condamnent à la peine de cinq ans d’emprisonnement ferme assorti de l’interdiction d’exercer les droits civiques et civils tels le droit de vote, d’élection et d’éligibilité », a déclaré Christian Oba, président de la cour criminelle.
Les différentes parties au procès n’ont pas la même appréciation du jugement rendu. Le condamné a refusé de se pourvoir en cassation et versera un franc symbolique à l’Etat à titre de dommages et intérêts.
La partie civile s'est dite satisfaite : « M. Dabira s’est défendu. Nous nous sommes défendus. La cour a jugé, donc c’est un procès équitable », s’est réjoui un avocat.
La défense, elle, n’a pas apprécié le verdict rendu. Elle a même refusé de se pourvoir en cassation.
«Nous sommes un peu déçus. On aurait pu faire un pourvoi en cassation, mais notre client nous dit qu’il n’y a pas lieu de le faire. On se contente de cette décision de la cour », a dit Me Esseau.
Le général Dabira est le deuxième officier congolais condamné en moins de dix jours, après la condamnation, le 11 mai dernier, de Jean-Marie Michel Mokoko, ancien chef d'état-major et candidat malheureux à la présidentielle du 20 mars 2016 pour atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat.
Jack MAÏSSA / Les Echos du Congo Brazzaville
