40,9 % de la population congolaise vit sous le seuil de pauvreté

Une enquête réalisée par la Banque mondiale, intitulée « Diagnostic de la pauvreté en République du Congo », indique que 40,9% de la population congolaise vit sous le seuil de pauvreté.

Réalisée sur la base d’études approfondies menées par les spécialistes de cette institution, il en ressort que « la bonne performance économique du Congo s’est traduite par une forte réduction de la pauvreté. Une forte baisse de la population vivant sous le seuil de pauvreté est passée de 50,7% à 40,9 %, soit une baisse de 9,8% points », a déclaré jeudi à Brazzaville, le ministre congolais du Plan et de l’Intégration, Léon Raphaël Mokoko.

Selon le gouvernement congolais, la politique de construction des infrastructures de base, initiée par le président de la République, Denis Sassou Nguesso, politique renforcée par des programmes spécifiques dits de lutte contre la pauvreté, a permis d’atteindre ces résultats reluisants.

Avec une population de 3,8 millions d’habitants, le Congo est le cinquième pays africain producteur de pétrole et dispose d’autres ressources naturelles. De plus, la géographie et le climat du pays offrent de bonnes opportunités pour la pratique de l’agriculture. Les conflits qui ont secoué le pays en 1993, 1997, 1998 et 1999 ont été accompagnés de destructions massives des infrastructures économiques et sociales et ont eu un impact important sur l’économie et les conditions de vie des populations.

Entre 1997 et 1999 un congolais sur trois était déplacé et près de 70% d’entre eux avaient perdu une partie importante de leurs biens.

La situation politique s’est stabilisée depuis la fin des hostilités en l’an 2000 une nouvelle constitution adoptée en 2002 et des élections ont suivi.

Le retour de la sécurité a vu le redémarrage des activités économiques et des services sociaux de base (écoles, centres de santé, etc.).

De nombreux déplacés sont retournés dans leur régions d’origine ou se sont installés dans les villes.

Cependant, malgré des ressources pétrolières importantes et ce retour à une situation politique stable une grande partie de la population demeure en état de dénuement.

En 2005, le revenu moyen par habitant était estimé à 147.853 FCFA, alors que ce niveau était de 165. 100 FCFA en 1990.

Le pays a connu une baisse quasi continue de son niveau de PIB par tête entre 1990 et 1999, avant de rebondir et de se stabiliser.

Le Congo est passé du statut de Pays moins avancé dans les années 80 à celui de Pays pauvre très endetté et a bénéficié en 2010 de l'effacement auprès des créanciers d'une importante partie de sa dette, estimée en 2004 à 9 milliards de dollars par la Banque mondiale.

Aurélie ISSIMBA