Regagnant la maison d’arrêt de Brazzaville, après la deuxième séance de la cour criminelle, le Général à la retraite, Jean-Marie Michel Mokoko, visage courroucé, s’est permis, dans les couloirs du palais de justice, de menacer le procureur de la République, Oko Ngakala.
«Surtout toi, je t’aurai très bientôt », a lancé le saint cyrien en colère.
L’ancien candidat à la présidentielle congolaise de 2016, ancien représentant spécial de la présidente de l’Union africaine en RCA, ex-chef d'Etat-major et ex-conseiller du président Denis Sassou Nguesso, est détenu depuis juin 2016 pour « atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat et détention d'armes de guerre ».
Son procès s’est ouvert lundi 7 mai 2018 à Brazzaville. Ni la projection de la vidéo qui dévoile son plan du coup d’état visant la déstabilisation des institutions républicaine au Congo, ni la présentation des armes et munitions de guerre récupérées à son domicile ne l’ont sorti du silence.
Au troisième jour de son procès, le Général Mokoko a gardé son froid de marbre. Face au refus du débat par l’accusé, le premier président de la cour d’appel de Brazzaville, a considéré que cette attitude comme un «outrage à la justice », en relevant que la cour ne peut pas être à la remorque de l’accusé. Il a également promis que son institution tirera toutes les conséquences.
Jack MAÏSSA / Les Echos du Congo Brazzaville