Le ministre congolais de l’Intérieur, de la décentralisation et du développement local, Raymond Zéphirin Mboulou, a fait savoir aux députés congolais que le phénomène des « bébés noirs » était en régression, grâce aux actions répréhensives menées par la police.
Le ministre de l’Intérieur a affirmé que 347 bébés noirs ont été interpellés en 2017, contre 203 arrêtés au premier trimestre de l’année en cours.
Certains d’entre eux, a-t-il martelé, sont actuellement incarcérés à la Maison d’arrêt de Brazzaville.
«Bébés noirs », ce terme est le symbole d’une violence urbaine morbide équivalente à celle accouchée, voici peu, par les kuluna, autres enfants terribles de la délinquance urbaine exportée par Kinshasa (RDC).
Tous ceux qui ont eu affaire à ces féroces lionceaux humains, ne sont près de l’oublier mais se murent dans un éloquent silence.
On parle d’un niveau d’attaque bestial ne faisant pas de quartier. Les victimes s’en sortent délestées de leurs biens avec, à la clef, de profondes balafres au visage, des bras amputées quand elles n’y laissent pas leur vie.
Les congolais avec leur manie de l’oxymore sont étonnés qu’on puisse être adolescent et se comporter en boucher !
Les « Bébés Noirs », arborent des cagoules noires quand ils passent à l’attaque, preuve que ceux qui sont attaqués sont des connaissances qui pourraient les reconnaître.
Alors qu’on le croyait éradiqué ou maîtrisé par les forces de l’ordre, le spectre continue de faire parler de lui dans les villes congolaises où des paisibles citoyens sont parfois tués ou agressés à longueur de journée.
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville