Pointe-Noire : Des parents en difficulté de payer les frais d’écolage dans les écoles privées

De nombreux élèves inscrits dans les établissements scolaires privés de Pointe-Noire, la capitale économique du Congo, devraient affronter l’une des années scolaires les plus difficiles. Motif, la crise financière qui paralyse le pays empêche de nombreux parents à faire face aux frais d’écolage.

Selon plusieurs chefs d’établissements scolaires privés, de nombreux parents affirment éprouver des difficultés financières surtout pour ceux qui sont dans la fonction publique.

D’après ces responsables d’écoles, la plupart des enfants sont entrain de regagner les écoles publiques où les cours sont gratuits.

Ferdinand Tino, l’un des responsables d’une école privée de la ville océane craint la baisse du taux de participation aux examens d’Etats session 2018, mais aussi un grand risque pour certains établissements scolaires privés de jeter la clé sous le paillasson.

On rappelle que depuis la chute des cours du pétrole, la jarre des finances de l'Etat congolais est tellement percée que le gouvernement a des difficultés à payer les salaires des fonctionnaires, les pensions des retraités et les bourses des étudiants.

La misère a gagné les grandes villes du pays où il faisait pourtant beau vivre.

«Le Congo n'est ni en faillite, ni en banque route », disait le président Denis Sassou Nguesso.

Les ressorts projetés par le FMI, doublés d'une volonté de l'État congolais d'entreprendre des réformes drastiques en termes d'assainissement des niches économiques et financières, vont bénéficier des vents favorables qui en haute mer, soufflent sur la production pétrolière. Les perspectives pour 2018 sont à des productions records en terme de quantité confient les pétroliers, sans compter que le prix du brut repart à la hausse.

De bon augure pour l’embellie du ciel économique congolais que d'aucuns annonçaient obscurcit, sinon complètement bouché, n'en déplaise à ceux qui distillent les informations selon lesquelles le Congo aurait déjà « mangé tout son blé en herbe ».

Edwige KISSINGER / Les Echos du Congo Brazzaville