Crise du Pool : Les militaires qui fouillent les véhicules sur l’axe routier Brazzaville-Kinkala ne sont plus menaçants

Une très bonne nouvelle pour les usagers de la route Brazzaville-Kinkala. Les militaires qui fouillent minutieusement les véhicules ne sont plus menaçants comme avant. Sur la nationale 1 Brazzaville-Pointe-Noire, le trafic a augmenté par rapport à 2016 et 2017 avec la levée de quelques barrages de l'armée.

Pour de nombreux transporteurs, le dispositif militaire est quelque peu allégé à certains check-points.

Véritable coupe gorge depuis plus d’un an, la route Brazzaville-Pointe-Noire, longue de 350 km et construite entre 2007 et 2015 par une entreprise chinoise pour près de 1200 milliards de FCFA était prise en otage par les Ninjas nsiloulou de Frédéric Binstamou alias Ntoumi qui arrêtaient les voitures de passage, puis agressaient, volaient et violaient les voyageurs.

Le voyage entre Pointe-Noire –Brazzaville et vice-versa ne rassurait plus à cause de la présence des milices ninjas qui pouvaient surgir à n’importe quel moment.

Non seulement il y avait une prolifération de barrages qui obligeaient les véhicules à s’arrêter à tout bout de champ, mais il y avait surtout beaucoup de personnes en uniformes, des Ninjas comme les forces de l’ordre régulières. Difficile donc de distinguer les coupeurs de route des vrais agents de sécurité.

Beaucoup de Brazzavillois ou ponténégrins appelés à faire le voyage auraient voulu prendre les airs, mais découragés par un prix prohibitif, ils se rabattent sur les véhicules de transport en commun, avec tout ce que cela comporte comme risque.

Cependant, le chemin de fer Brazzaville-Pointe Noire qui traverse le Pool ne fonctionne plus depuis fin 2016 et certains de ses ouvrages ont été endommagés.

Edwige KISSINGER / Les Echos du Congo Brazzaville