Congo – Santé : La situation socio-économique précaire des jeunes les rendrait dépressifs

Les cas de dépressions sont désormais récurrents au Congo. La ministre de la Santé et de la population, Jacqueline Lydia Mikolo, l’a indiqué lors des réflexions scientifiques ayant ponctué la célébration de la Journée mondiale de la santé à Brazzaville, le 7 avril, sur le thème: «La dépression: parlons-en». 

La ministre de la santé n'est pas passée par quatre chemins, «Il s’agit d’une maladie qui dans le pire des cas pousse au suicide», a-t-elle prévenu.

Intervenant sur la question, le professeur Alain Mouanga, chef de service de psychiatrie au Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville a indiqué que «la dépression est un trouble affectif qui se caractérise par la tristesse pathologique avec risque de suicide, le ralentissement psychique et moteur ainsi que des signes physiques et somatiques».

Les statistiques relèvent que la dépression cause 125 suicides par an à Brazzaville avec 25% de consultation psychiatrique.

Les pouvoirs publics ont désormais la charge, de contribuer à une meilleure connaissance de la dépression en milieu congolais, d'identifier les forces et faiblesses du dispositif national de prise en charge en proposant des pistes de réflexions et de solutions. 

«Les psychothérapies, le sport, l’hygiène de vie, les ressources familiales et communautaires sont des éléments de prise en charge non médicamenteuse», a expliqué le professeur Alain Mouanga.

«Le gouvernement congolais s’attelle à améliorer la prise en charge et les conditions d’accueil des malades mentaux. C’est tout le sens de notre visite cette année du service de psychiatrie du CHU», a expliqué la ministre Jacqueline Lydia Mikolo.

Sous peu, un programme national pour la promotion des maladies mentales verra le jour. Les travaux d’implémentation sont très avancés.

L'incertitude des lendemains qui déchantent, la tentation de vivre en comparaison avec d'autres promotionnaires plus nantis que soi, l'incapacité à pouvoir réaliser ses rêves, le sentiment d'infériorité vis à vis des tiers ou simplement le manque de moyens financiers pour se garantir telle ou telle autre conquête féminine sont entre autres, les causes de dépression chez de nombreux jeunes hommes qui ne peuvent hélas croquer la vie à pleines dents, comme ils auraient voulu.

Bertrand BOUKAKA